25/05/2025
ACTUENERGIE

Le Brent se maintient à près de 83 dollars

Les prix du pétrole restent proches mardi de sommets en trois mois atteints lundi, des promesses de soutien à l’économie par le gouvernement chinois portant le marché alors que l’offre est diminuée par l’Opep+.

Dans la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, cédait quelque 0,17% à 82,60 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois perdait 0,13% à 78,64 dollars.

La veille, le Brent est monté à 83,16 dollars et le WTI à 79,28 dollars, des sommets en séance depuis trois mois, et les prix se maintiennent proches de ces niveaux sur fond d’optimisme quant à de nouvelles mesures chinoises, affirment des analystes.

Les dirigeants chinois ont promis lundi de nouvelles mesures de soutien au secteur immobilier, même s’ils n’ont pas donné plus de détails.

Rappelant que la Chine étant le premier importateur mondial de brut, la santé de son économie est un moteur majeur de la demande, les analystes soulignent que le marché était de plus en plus inquiet du manque de vigueur de la reprise chinoise. 

La hausse des prix semble cependant perdre un peu de son élan car « le marché attend les réunions des banques centrales, tout particulièrement la décision demain du FOMC », le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, expliquent-ils.

Fin juin, «les analystes parlaient déjà de signaux haussiers», «mais comme les cours n’avaient pas bougé depuis des mois», les opérateurs hésitaient encore à s’engager, selon l’analyste. La réduction de production de l’Arabie saoudite, à hauteur d’un million de barils par jour en juillet, ainsi que les premières manifestations tangibles d’une contraction des exportations russes, ont allumé la mèche. Les indicateurs macroéconomiques témoignant d’un ralentissement de l’inflation et le nouveau coup de rein de Wall Street ont fait le reste.

Aujourd’hui, «les traders considèrent que le pétrole est plus attractif que les actions américaines», fait valoir Eli Rubin, «et si le WTI atteint 80 dollars, cela pourrait emmener les choses encore plus loin». Les prix ont aussi été stimulés lundi par l’arrêt d’une raffinerie ExxonMobil à Baton Rouge (Louisiane), dont ont fait état plusieurs médias américains. Selon l’agence Bloomberg, l’unité dont l’activité a été suspendue produisait environ 120.000 barils d’essence par jour.

En réaction, le contrat à terme de référence sur l’essence américaine a décollé de plus de 3,5% lundi, à une hauteur qu’il n’avait plus connu depuis près de neuf mois.

Une hausse des taux est anticipée par les investisseurs, et la question principale est de savoir dans quelle mesure la Fed estime avoir encore à les remonter dans les mois à venir pour lutter contre l’inflation. Des taux plus élevés pèsent sur la consommation et donc sur les actifs à risque, comme le pétrole. Après la Fed mercredi, la Banque centrale européenne lui emboîtera le pas jeudi et la Banque du Japon finira la semaine vendredi.

R E.

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