Entre une forte demande et offre en souffrance: Le prix de l’immobilier reste haut
Les différents programmes immobiliers qui ont fait pousser des cités comme des champignons, ainsi que la libéralisation pour construire des résidences privées, n’ont pas suffi à faire baisser le prix de l’immobilier, contrairement à ce qui était attendu. Bien au contraire, des facteurs exogènes, ont encore accentué cette hausse.
Apres une légère accalmie, les prix de l’immobilier ont repris de plus belle. Une hausse qui atteint certain quartiers plus de 30%, selon des agents immobiliers.
A l’origine, après la crise sanitaire, beaucoup ont attendu la baisse des prix de l’immobilier neuf en Algérie. Mais ce ne fut pas le cas. Les prix sont restés relativement hauts.
Ainsi donc, alors que tout le monde pensait à une baisse ne serait ce que relative, à cause des nouvelles constructions, les prix ont restes stables, mais en hausse, et depuis quelques mois, ils ne cessent d’augmenter.
Les agents immobiliers expliquent aussi, que cette hausse serait en partie due à la hausse des prix de construction mais pas que. Pour eux, la spéculation a joué un rôle majeur, dans le sens ou des personnes ont acheté des appartements et les ont retenus sans les mettre en vente.
Pour ces professionnel, les prix de l’immobilier sont spéculatifs, et de dire que le pouvoir d’achat des Algériens est très faible par rapport au prix de l’immobilier. Et cela selon des promoteurs, le prix de vente fait deux fois le coût de revient.
Le marché de l’immobilier n’est pas homogène et il faut faire la différence entre les prix de l’immobilier dans les grandes villes et le reste des villes. Ce sont les prix du marché libre du logement promotionnel et non pas de logements réalisés par l’Etat dans le cadre de l’aide.
Des experts expliquent que l’offre n’est pas aussi abondante, car le nombre de logements qui a été réalisé chaque année est en dessous de la demande.
En contrepartie, il y a une demande importante alimentée par une embellie financière sur la liquidité, principalement dans le marché parallèle, qui a fait que les gens investissent leur argent dans l’immobilier.
Le prix du logement n’est pas uniquement la valeur d’usage qui est l’achat pour habiter, mais cela concerne aussi « l’achat de logement pour la location ou pour préserver les économies de l’acheteur.
Depuis la pandémie, les prix de l’immobilier ont été stabilisés à cause de la situation économique et le recul de la demande de logement comparativement aux années précédentes.
En revanche, la demande au logement d’aide de l’Etat, tels les logements de l’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement (AADL) et le Logement social participatif (LSP), a augmenté. Plusieurs statistiques ont prouvé que les salaires de la majorité des Algériens ne leur permettent pas d’acheter un logement.
A propos des prix du logement, le prix de cession moyen du mètre carré au niveau national durant le deuxième trimestre 2022 est estimé à 86 000 DA selon une étude réalisée par la Caisse nationale du logement (CNL).
Le prix moyen national de cession, des maisons individuelles, s’élève à 21,5 millions de dinars contre 19 millions de dinars au quatrième trimestre 2020. Les prix varient entre un minimum de 4,2 millions de dinars et un maximum de 35 millions de dinars. Il faut rappeler que la capitale Alger est très chère en termes de prix de logement. Son prix de cession moyen du mètre carré durant le deuxième trimestre 2021 est estimé à 194 000 DA. Dans ce contexte, « le prix de cession moyen d’un logement collectif au niveau de la capitale se situe autour de 16,17 millions de dinars pour une surface moyenne de 84 m2, alors que pour les maisons individuelles, le prix moyen de cession est estimé à 46,27 millions de dinars ».
Si le logement reste aussi cher en Algérie, cela est du principalement à la tenson de l’offre et de la demande qui est déséquilibrée ; maos aussi à la masse inconsidérée d’argent liquide en circulation et eu dévoiement des lois relatives à l’acquisition de logement, qui reste un autre problème à résoudre.
Par Réda Hadi