18/05/2024
FINANCE

Financement de l’économie nationale: 10 000 milliards de DA de crédits accordés

Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a révélé, hier samedi à Alger, que des crédits, d’une valeur de 10 000 milliards de dinars, ont été accordés dans le cadre de la relance de l’économie nationale. Lors de son intervention à une journée d’étude sur le financement et l’accompagnement des banques aux projets d’investissements, le ministre a fait savoir que 70% de cette somme a été consacrée à l’investissement, soit l’équivalant de 7 000 milliards de DA.


Ceci, dira-t-il, témoigne sur l’effort des banques pour la création de plus grands nombre possible de postes d’emploi et le renforcement de la compétitivité économique dans notre pays. C’est, en effet, avec cette compétitivité que les entreprises algériennes vont améliorer la qualité des produits et leurs performances. Tout cela va les aidera à aller conquérir des parts sur des marchés à l’international, notamment dans le marché continental.
«La réalisation de ces objectifs ambitieux nécessite une synergie dans le travail et l’implication de tous les acteurs», souligne le ministre.


Au passage, l’argentier du pays a rappelé que « depuis deux ans, le gouvernement entreprend une série de réformes importantes qui améliorent le climat d’investissement, en commençant par réviser la loi sur l’investissement y afférente».
Il a expliqué que ce nouveau cadre réglementaire consacre la liberté de l’acte d’investir, une stabilité juridique d’au moins 10 ans et le renforcement des prérogatives du guichet unique dans le traitement des projets d’investissement.


Dans sa lancée, Laaziz Faid a assuré que la Direction Générale des Impôts s’attelle à concrétiser les avantages fiscaux à travers son représentant au niveau des guichets uniques décentralisés et du guichet unique des grands projets et des investissements étranger. 

« Un système incitatif a été mis en place, dont un certain nombre d’avantages à caractère temporaire, accordé à la phase d’achèvement de l’investissement » a-t-il ajouté, citant l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée lors de l’importation ou de l’acquisition de biens et de services.
En matière fiscale, M. Faid a annoncé l’installation « dans quelques jours » du Conseil national de la fiscalité. Par ailleurs, le ministre des Finances a souligné que les dispositions contenues dans la nouvelle la loi sur la monnaie et le crédit « permettront de renforcer les pouvoirs du Comité bancaire afin qu’il soit la seule autorité de contrôle habilitée à statuer sur les infractions liées aux risques encourus (lors de l’octroi d’un crédit, ndlr)».
Il a estimé, dans un contexte plus large, que « la digitalisation des administrations du secteur des finances, facilite le financement des projets et la diversification des ressources, par le truchement de la finance islamique et des banques classiques pour permettre aux porteurs de projets de choisir la formule qui leur convient ».
Par ailleurs, le ministre a appelé à la mise en place de mécanismes s’appuyant sur des études de faisabilité et des études en amont pour définir l’efficacité du financement bancaire et évaluer les opportunités d’investissement disponibles en vue de faire le point sur l’ensemble des facteurs financiers, économiques et commerciaux liés au projet avant de décider de son financement par la banque.
Concernant le foncier économique, le ministre des Finances a annoncé l’installation, ce dimanche, d’un groupe de travail intersectoriel qui se chargera de dresser un bilan complet des actifs immobiliers non exploités relevant des entreprises publiques économiques.
Cette démarche vise, dira-t-il, à « renforcer le portefeuille immobilier économique destiné à l’investissement, qui sera proposé par l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) via la plateforme numérique de l’investisseur ».
Ainsi, M. Faid a évoqué «les avantages et les nouveautés» contenus dans le projet de loi fixant les conditions et les modalités d’octroi du foncier économique relevant des domaines privés de l’Etat et destinés à la réalisation de projets d’investissement, notamment en termes d’aménagement du foncier économique avant son octroi, en sus des incitations fiscales prévues par la loi sur l’investissement pour ne citer que l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à l’importation ou à l’acquisition des biens et services entrant directement dans la réalisation de l’investissement.

Par Sirine R

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