Google avoue que son IA Bard n’était pas du tout prête à être publiée
Dans une vidéo de présentation, l’IA a commis une erreur en attribuant au télescope spatial James-Webb la première photo d’une exoplanète (le JWST est toutefois le premier à prendre une photo d’une exoplanète dans le moyen infrarouge).
Une erreur qui a coûté cher à Google puisque sa valeur boursière a chuté de 9 % en une journée, soit une perte de 100 milliards de dollars.
Un lancement critiqué à tous les niveaux
Dans une conférence tenue ce lundi, John Hennessy, président du conseil d’administration d’Alphabet, la maison mère de Google, a indiqué que la firme ne pensait pas lancer Bard aussi rapidement. « Je pense que Google a hésité à le lancer sur le marché parce qu’il ne pensait pas qu’il était encore prêt à être commercialisé, mais je pense qu’en tant que prototype, c’est une excellente technologie ». La firme savait que Bard continuait à donner de mauvaises réponses, et aurait accéléré le lancement pour éviter de se faire distancer par Microsoft. Ce phénomène, où le chatbot semble être sûr de lui malgré une réponse complètement fausse, a été baptisé « hallucination ». C’est commun à toutes les IA de ce genre, puisque ChatGPT est également fréquemment sujet aux hallucinations.
Selon CNBC, les employés ont également critiqué le lancement sur la messagerie interne, la qualifiant de « précipitée et bâclée ». Certains n’auraient même pas été au courant que le lancement avait lieu. Malgré l’engouement actuel, John Hennessy estime que ce genre d’IA a besoin encore d’un an ou deux avant de devenir un outil destiné au grand public.
Google Bard se plante sur une découverte du télescope James-Webb
La nouvelle intelligence artificielle de Google a donné une réponse erronée dans un clip promotionnel publié par l’entreprise. De quoi inquiéter sur la véracité des réponses qu’elle donnera une fois intégrée au moteur de recherche…
Avec ChatGPT d’OpenAI et Microsoft, les internautes ont rapidement découvert que l’IA ne savait pas différencier ses sources, et tendait à répéter aussi bien les faits avérés que les erreurs, la désinformation ou encore la propagande, sans distinction. Les mises en garde ont commencé à se multiplier sur sa tendance à être « confidently incorrect », autrement dit à sortir des informations erronées en toute assurance.
Google a dévoilé son propre chatbot Bard en début de semaine. La question de l’exactitude de ses réponses a aussitôt été soulevée par de nombreux internautes. La réponse a été donnée involontairement par Google sous la forme d’un tweet de Sundar Pichai, le P-DG de Google.