24/05/2025
BOURSE

Grâce aux bons résultats d’entreprises: Le CAC 40 a gagné plus de 3% sur la semaine

L’indice parisien a accusé un petit repli ce vendredi, freiné par les craintes sur les taux de la Réserve fédérale américaine. Mais les solides publications d’entreprises cette semaine ont porté le CAC 40.

Le CAC 40 a fait preuve d’une résilience appréciable. Après avoir pris 0,9% la veille et signé un nouveau record en séance à plus de 7.387 points, l’indice parisien n’a lâché que 0,25% ce vendredi, à 7.347,72 points, freiné par les craintes sur les taux directeurs de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Mais sur l’ensemble de la semaine, l’indice signe une hausse remarquable de 3,06%, porté par les bonnes publications d’entreprises.

Craintes sur les taux de la Fed

L’indice parisien a donc été rattrapé ce vendredi par les craintes entourant la politique monétaire de la Fed et l’évolution de ses taux.

Des déclarations de deux membres de la Réserve fédérale ont jeté un froid sur le marché. La présidente de la Fed de Cleveland, Loretta Mester, a expliqué qu’elle avait « vu un argument économique convaincant en faveur d’une augmentation de 50 points de base [0,5%] » lors de la dernière réunion de politique monétaire, il y a deux semaines. James Bullard, le président de la Fed de Saint Louis, a lui jugé qu’une hausse des taux de 50 points de base en mars pourrait être appropriée au vu des récentes données économiques.

« Il convient de noter que ni Mester ni Bullard ne sont des membres votants cette année, mais il est également important de ne pas ignorer ce léger changement de ton s’il s’étend aux membres votants actuels » de la Fed, souligne Michael Hewson de CMC Markets.

« Soudain, le sujet de conversation est passé d’une nouvelle hausse de 25 points de base, puis de deux réductions plus tard dans l’année, il y a quelques semaines, à un retour possible à 50 points de base en mars et à une nouvelle hausse de 75 points de base au total », observe de son côté Craig Erlam d’Oanda.

Remontée des taux obligataires

Ces déclarations sont survenues alors que l’indice des prix à la production aux Etats-Unis pour le mois de janvier a dépassé les attentes, soulignant que l’inflation reste vive outre-Atlantique.

Les marchés boursiers sont finalement « victimes de la déception persistante des données économiques américaines de jeudi », considère Craig Erlam.

En conséquence, les taux obligataires remontent. Celui sur le titre de dette à 10 ans des Etats-Unis a atteint un pic à 3,92% avant de céder du terrain. Il évoluait sous la barre de 3,8% avant jeudi.

Sur les marchés actions, les investisseurs ont continué de décortiquer les résultats d’entreprises.

Air France-KLM a signé une hausse de 5,3% à rebours de la mauvaise tendance du marché, porté par d’excellents résultats 2022, nettement supérieurs aux attentes. A contrario GTT a perdu 6,2%, malgré là encore de bons comptes annuels. Mais la prévision de résultat brut d’exploitation (Ebitda) pour 2023 déçoit quelque peu les attentes du marché.

Même logique pour Eutelsat (-9%) qui a publié des résultats semestriels inférieurs aux prévisions des analystes.

Valneva a de son côté perdu 9,1%, plombé par des perturbations sur des essais cliniques évaluant son candidat-vaccin pour traiter la maladie de Lyme. Hermès pour sa part a grappillé 0,3%. Avec une valorisation tendue, le sellier ne peut se permettre le moindre écart sur ses publications. Or si l’activité a été satisfaisante au quatrième trimestre, le retour à l’actionnaire, c’est-à-dire le dividende, déçoit le marché.

Sur les autres marchés, l’euro prend 0,1% face au dollar à 1,0674 dollar. Les cours du pétrole, eux, n’échappent pas aux craintes liées à la Fed. Le contrat sur le Brent de mer du nord pour livraison en avril abandonne 2,8% à 82,75 dollars le baril tandis que celui sur le WTI coté à New York pour mars cède 3,22% à 75,97 dollars le baril.

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