Importation de véhicules d’occasion: Nécessité de créer un réseau de laboratoires de contrôle
Le directeur général de l’Organisme Algérien d’Accréditation (Algerac), Noureddine Boudissa a mis en avant la nécessité de mettre en place un réseau de laboratoires et d’organismes d’inspection pour contrôler la qualité des voitures importées.
S’exprimant sur les ondes de la Radio nationale « Chaîne 1», Noureddine Boudissa a estimé nécessaire pour l’Algérie de se dote d’un réseau de laboratoires et d’organismes de contrôle agréés par l’Algerac.
Ces organismes et laboratoires, dira-t-il, sont les seuls moyens pour garantir la qualité et de conformité des véhicules importés, en plus de protéger le consommateur algérien et d’assurer la sécurité des conducteurs. A cet égard, le DG d’Algerac a affirmé que « le moment est venu pour l’Algérie d’avoir ses propres capacités de contrôle des produits importé de l’étranger».
Dans ce cadre, le même responsable a souligné que «tous les pays disposent de réseaux et d’organismes d’évaluation de la conformité ».
D’autant, a-t-il insisté que « les documents accompagnant les véhicules importés sont délivrés par un organisme étranger » mais « sans équipements et capacités nationaux, il n’est pas possible, par exemple, de vérifier si la voiture a effectivement moins de 3 ans ou plus».
En réponse à une question sur l’état de préparation des ports dans les laboratoires modernes pour soumettre le véhicule aux conditions fixées par le législateur, Noureddine Boudisah a déclaré que « les laboratoires existent, mais ils ne sont pas qualifiés et non reconnus » du fait que ces laboratoires ne sont pas dotés de « ressources humaines et matérielles, encore moins les normes nécessaires pour contrôler les voitures importées ».
Dans le même contexte, le directeur général d’Algerac a affirmé que « le réseau de l’entreprise nationale de contrôle technique automobiles ( Enacta) est en mesure de jouer un rôle positif et stratégique dans le processus de contrôle du véhicule avant sa mise en circulation ».
Pour ce faire, Noureddine Boudissa préconise une révision de la législation à même de permettre à l’Enacta d’assurer ce contrôle. En somme, « il faut se donner les moyens normatifs de conformité qui nous permettent de nous assurer demain une politique préventive au lieu qu’elle soit curative », a-t-il conclu.