Le Brent à plus de 90 dollars
Les cours du pétrole ont poursuivi leur hausse samedi matin sur les marchés mondiaux. Selon des spécialistes, la situation au Proche-Orient (agression sioniste contre la bande de Gaza) et les craintes d’une extension de la guerre de la région boostent les marchés. Ainsi, le prix du baril de Brent de la mer du Nord a bondi de 5,58% à 90,80 dollars. Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, il était en hausse de 5,80% à 87,72 dollars au début des échanges sur les places asiatiques.
La hausse des cours du pétrole s’accélérait vendredi, ceux-ci prenant même brièvement près de 5%, les investisseurs craignant que la guerre entre Israël et le Hamas ne se propage jusqu’aux pays voisins, dont certains sont d’importants producteurs d’or noir, quand le gaz européen atteignait son prix le plus haut depuis février. «Les prix du pétrole bondissent en raison de l’incertitude géopolitique croissante et des tensions croissantes au Moyen-Orient, qui abrite près d’un tiers de l’approvisionnement mondial en pétrole», explique Lukman Otunuga, analyste de FXTM, interrogé par l’AFP. Pour sa part, le directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) de Paris, Francis Perrin a déclaré à la presse que « la guerre entre Israël et le Hamas a déjà fait monter fortement les prix du gaz et ceux du pétrole. Vendredi dernier, en fin de journée, le prix du Brent de la mer du Nord a terminé la journée à près de 91 dollars le baril, alors que le West Texas Intermediate (WTI) clôturait à près de 88 dollars le baril. Là encore, les marchés redoutent une extension du conflit, des sanctions économiques renforcées contre l’Iran, un grand pays pétrolier, ou des frappes contre l’Iran, ce qui ferait chuter les exportations de brut de ce pays. Le Moyen-Orient, c’est presque 50% des réserves prouvées mondiales de pétrole et les opérateurs sur les marchés (traders) sont donc logiquement nerveux. Plus que la durée du conflit, ce qui aura un impact fort sur les prix du pétrole et du gaz, c’est la concrétisation ou pas des scénarios sur l’extension de la guerre à d’autres acteurs et l’implication de l’Iran. Si aucun de ces scénarios ne devient une réalité, l’impact haussier de cette guerre sur les prix sera moins fort. Nous sommes donc face à beaucoup d’inconnues».