Le DG de la PCH rassure sur la disponibilité de médicaments: Plus de 200 milliards de DA engagés annuellement
Tous les médicaments sont disponibles et qu’un stock de six mois est constitué pour l’ensemble des molécules, a assuré le directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), Samir Ferhat. Il a indiqué que plus de 200 milliards de dinars sont engagés annuellement pour répondre à la demande des hôpitaux et autres centres de soins.
Dans le détail, le DG de la PCH a indiqué que 53 milliards DA destinés pour la prise en charge des spécialités hématologie et oncologie et 153 milliards pour couvrir les autres pathologies. Pour lui, la PCH «est prête à engager des budgets supplémentaires pour couvrir les besoins des hôpitaux». « Pour l’année 2024, nous attendons d’arrêter la liste et les quantités de médicaments anticancéreux, sachant que l’Etat avait débloqué, en 2023, une enveloppe de 15 milliards de dinars pour acheter 31 molécules. Pour cette année, ce montant sera probablement doublé », a encore développé M. Ferhat dans une déclaration à la radio « Chaîne III», révélant que « la PCH va reconduire, dans quelques jours, les marchés qui sont déjà signés avec les fournisseurs. Le montant global pourrait atteindre 30 milliards de dinars pour faire bénéficier nos malades des molécules innovantes ».
Il a en outre annoncé que la Pharmacie centrale des Hôpitaux (PCH) envisage une réactualisation de la nomenclature des médicaments, en incluant de nouvelles molécules, assurant que la majorité des médicaments anticancéreux disponibles en Algérie sont «administrables» aux malades.
A ce propos, il a fait savoir que « les fournisseurs locaux sont entrain de fournir des efforts pour répondre aux besoins de la PCH, qu’ils couvrent actuellement à hauteur de 30 % », relevant que ces derniers sont « confrontés à la tension observée à l’échelle internationale sur la matière première».
Questionné sur la rupture des médicaments anticancéreux, Ferhat a indiqué que « seuls 3 produits connaissent des difficultés d’approvisionnement en raison de leur abandon par les fabricants » et que « tous les autres médicaments sont remplaçables et peuvent être administrés aux malades. Il est vrai que depuis deux ans, nous avons vécu des perturbations et des ruptures sur 124 produits d’oncologie, dont 24 étaient en rupture totale. Aujourd’hui, et vous pouvez le vérifier, tous les produits sont disponibles ».
Les ruptures, a-t-il précisé, « s’expliquent également par les besoins qui ne sont parfois pas exprimés par les hôpitaux, s’agissant notamment des produits mixtes, disponibles au niveau de la PCH et des pharmacies d’officine». Il a assuré qu’en plus des produits anticancéreux, la PCH « prend en considération tous les besoins exprimés par les hôpitaux et auxquels elle répond rapidement ».
D’autre part, M. Ferhat a évoqué l’importance d’intégrer les nouvelles technologies pour l’analyse des données, des prévisions et des besoins afin de « prévenir les ruptures de stocks », ajoutant qu’un « système de veille existe déjà au niveau de la PCH permettant de surveiller le niveau des stocks existants ». Le DG de la PCH a indiqué que son établissement s’attèle à moderniser toutes ses structures pour éviter toute perturbation des approvisionnements en médicaments, notamment les anticancéreux, au sein des hôpitaux, à la lumière de la directive du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a insisté, lors de la réunion du Conseil des ministres de dimanche dernier, à parer à toute forme de dérèglement de ce secteur.
Abordant la cellule de veille installée au niveau du ministère de la santé, il dira que « cette structure est fonctionnelle depuis plusieurs mois. Elle nous permet de lancer des alertes par rapport au risque de ces produits ». Pour M. Ferhat, « il est impératif de renforcer la confiance entre la PCH et les hôpitaux et entre les professionnels de la santé et les patients pour une meilleure coordination pour permettre une disponibilité de tous les produits ».
Concernant la numérisation du fichier des malades atteints de cancer, il explique que « la PCH détient une liste par rapport aux produits innovants. Il y a une plateforme et un registre ouvert au niveau du ministère et nous aurons, avec précision, le nombre de malades avec leurs initiales et leurs besoins (…) Actuellement, nous travaillons sur les chiffres existants et nous ajoutons les 45 000 nouveaux cas qui arrivent, chaque année dans les hôpitaux ».
Par Sirine R