14/05/2024
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Marchés pétroliers: «Les prévisions de l’Opep seront maintenues»

Commentant le dernier rapport de l’organisation Opep « World Oil Outlook »,M Haitham al Ghais, SG de l’Opep, a déclaré en marge en marge du Sommet mondial des gouvernements, un évènement annuel organisé à Dubaï, aux Émirats arabes unis, que «Nos chiffres restent valables et sont très solides» et de continuer de dire « Nous nous en tenons à ce qui a été publié dans nos dernières perspectives et nous croyons fermement qu’elles sont solides ».

Notons que dans son rapport «WorldOil Outlook », l’Organisation prévoit que la demande mondiale de pétrole atteindra 116 millions de barils par jour (bpj) d’ici 2045. La croissance étant tirée par la Chine, l’Inde, plusieurs pays asiatiques, l’Afrique et le Moyen-Orient.

En d’autres termes, pour le secrétaire de l’OPEP, les perspectives à long terme solides, de même que la remise en cause des objectifs climats pourrait tirer la demande. Il en sera ainsi de l’Opep+ qui peut stabiliser le marché avec des baisses volontaires de production.

A propos de la décision de l’Arabie saoudite de suspendre ses projets d’expansion de ses capacités en matière de production de pétrole, Haitham al Ghais, a affirmé que «cela ne doit en aucun cas être interprété comme une projection de la baisse de la demande ».

Notons que le gouvernement saoudien a demandé le 30 janvier à la compagnie pétrolière nationale Aramco d’abaisser ses capacités et de viser un objectif de production maximale de 12 millions de barils par jour (bpj), soit un million de bpj de moins que l’objectif annoncé en 2020 et qui devait être atteint en 2027.

Selon des sources, ce revirement surprise dans les projets d’expansion du royaume en matière de pétrole était en préparation depuis au moins six mois et il s’appuie sur une analyse selon laquelle une grande partie de la capacité excédentaire de l’Arabie saoudite n’est pas correctement valorisée.

D’une manière générale, les nouvelles perspectives de l’Opep sont prévues dans le courant de l’année. « Nous pensons que nos chiffres restent valables et sont très solides », affirme t-il optimiste, et d’ajouter«S’il y a une évolution, c’est le changement de discours auquel nous assistons actuellement (…) de nombreux pays dans le monde font marche arrière, tempèrent et revoient leurs objectifs de zéro émission nette (…) ce qui créera une nouvelle demande de pétrole à long terme ».

L’Opep doit publier ses nouvelles perspectives dans le courant de l’année et son secrétaire général a déclaré qu’il faudrait « attendre » septembre ou octobre, date à laquelle cette publication devrait avoir lieu, pour déterminer un éventuel changement dans les données.

L’Angola peut adhérer à nouveau à l’Opep si elle le souhaite

Sur le cas de l’Angola qui a quitté le cartel, Haitham al Ghais s’est dit ne pas être préoccupé de la décision, précisant que «ce n’est pas la première fois qu’un membre quitte l’organisation pour des raisons qui lui sont propres. Nous avons eu des membres qui partent et d’autres qui rejoignent l’organisation (…), donc je ne suis pas trop inquiet à ce sujet ».

Le secrétaire général de l’Opep a cependant souligné que l’Angola pourrait redevenir membre de l’organisation si elle le souhaite.

L’annonce le 21 décembre du retrait de l’Angola de l’Opep avait provoqué à l’époque une baisse des cours du pétrole, amenant certains analystes à s’interroger sur les fractures entre l’Opep et ses partenaires réunis dans l’alliance Opep+, qui comprend notamment la Russie.Il a également noté que les baisses de quotas de production, sur la base du volontariat, mises en œuvre par certains pays de l’Opep+ montre la flexibilité de l’organisation. « Pour l’instant, c’est probablement le moyen le plus approprié », a-t-il dit.

Par ailleurs,  le chef de l’OPEP dans des déclarations à l’agence de presse des Émirats (WAM), a déclaré que l’OPEP était en pourparlers actifs avec plusieurs nations désireuses de rejoindre la Charte de coopération OPEP+, à la suite de la récente adhésion de la République du Brésil.

Les noms de ces pays seront annoncés après l’achèvement des consultations en cours, a-t-il expliqué. «En facilitant le dialogue et les efforts conjoints dans des domaines tels que la technologie, la Charte de coopération vise à stabiliser les marchés pétroliers et à bénéficier à toutes les parties prenantes de l’industrie, y compris les nations productrices et consommatrices de pétrole.

En ce qui concerne les changements futurs dans la production de pétrole des États membres de l’OPEP, Al Ghais a déclaré que les succès continus de la déclaration de coopération ont motivé les pays participants à continuer d’intensifier leurs efforts et leur coopération pour soutenir la stabilité du marché.

À cet égard, il a souligné l’accord récent des membres de l’OPEP+ pour prolonger leurs réductions volontaires de la production de pétrole jusqu’à la fin de 2024.

En ce qui concerne les prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2024, il a souligné le rapport de l’OPEP de janvier 2024, dans lequel l’organisation mondiale déclare que les prévisions de demande restent inchangées à 2,2 mb/j, avec une croissance de l’OCDE d’environ 0,3 mb/j et des pays non membres de l’OCDE d’environ 2,0 mb/j.

Par Réda Hadi

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