17/04/2025
FINANCEACTUALITE

Promotion de l’épargne de paiement électronique

Une nouvelle culture financière s’impose

Le développement et la généralisation de paiement électronique passent par la création d’une nouvelle culture financière. Actuellement, les différentes transactions commerciales, notamment, se font en majorité en cash. En effet, peu d’opérations qui se fait en ligne en utilisant les nouveaux modes de paiement.

Selon une enquête réalisée par GIE Monétique, depuis 2020 à juin 2023, seulement 900 000 transactions de paiement électroniques ont été enregistrées sur 370 sites Web marchands. La plupart de ces transactions concernent, indique Assia Chebli, chef de service au «GIE Monétique», les services de télécommunications et de paiement des factures d’électricité et d’eau. Alors les opérations de retrait en espèce dépassent les 15 millions de transactions. Cela démontre que les Algériens préfèrent le cash dans leurs transactions, et ce, malgré l’existence d’un écosystème pour le e-paiement.

Il est à noter qu’en Algérie il y a plus de 20 millions de comptes bancaires et quelque 12 millions autres de comptes épargnes, a fait savoir le représentant de l’Association des Banques (ABEF), Rachid Belaid, lors d’une rencontre organisée lundi à Alger par l’Association des commerçants et artisans (ANCA).

Selon le potentiel est là et grâce aux efforts de modernisation et de numérisation du secteur bancaire, le nombre de personnes détenteurs de comptes bancaires et carte CIB peut augmenter significativement dans l’avenir. En terme clair, le paiement électronique devrait connaître un nouvel essor, grâce notamment à la sensibilisation et l’adhésion des ménages et d’autres acteurs.

En effet, l’Abef œuvre à la promotion d’une nouvelle culture financière, annonce-t-il. Des conventions seront signées avec le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur, des associations de commerçants et autres organisations patronales. Le but est de fixer des thématiques et sujets à débattre afin d’élaborer un programme pour la promotion d’une nouvelle culture financière basée sur l’épargne et l’utilisation des nouvelles technologies dans les différentes transactions. 

«Nous voulons réduire le recours en masse aux transactions commerciales en cash », indique-t-il, en annonçant la possibilité d’ouverture d’un compte bancaire à distance. Un travail est entrain de se faire dans se sens par l’ABEF et la SATIM, affirme-t-il. L’épargne en Algérie demeure faible et ne reflète pas les potentialités existantes. En 2021, l’épargne nationale s’est élevée à fin juin de cette année à plus de 2860 milliards de DA. 

Le chiffre a été avancé, rappelle-t-on, par lke premier ministre, Aïmene Benabderrahmane. Il avait précisé que l’épargne nationale est passée de 2623,707 milliards de DA fin 2018 à 2860,366 milliards de DA fin juin 2021. Ce niveau d’épargne, poursuit le Premier ministre, est correct pour le volume de l’économie algérienne, mais «reste faible par rapport aux potentialités auxquelles nous aspirons à parvenir ». à cet effet, les acteurs dans le secteur financier, notamment les banques, sont appelés à davantage de mobilisation pour augmenter le taux de l’épargne nationale, en captant plus d’argent en circulation dans le circuit hors-bancaire. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait indiqué que 90 milliards de dollars circulent dans l’informel!

Un volume énorme nécessitant la mobilisation de tous les acteurs et la promotion de nouveaux produits financiers afin d’inciter ces détenteurs de fonds à intégrer la sphère officielle.

Par Zahir R.

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