27/07/2024
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Reconversion des fermes pilotes: Un atout pour notre sécurité alimentaire

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, a affirmé, que la reconversion des fermes pilotes devra contribuer à assurer la sécurité alimentaire du pays à travers leur affectation aux cultures stratégiques. En effet, lors de la réunion du Conseil des ministres présidée dimanche dernier par le chef de l’État, M. Abdelmadjid Tebboune, une décision a été prise pour revitaliser le secteur agricole en Algérie. Le président a ordonné la reconversion des «fermes pilotes » en unités de production relevant de l’État, avec une spécialisation axée sur les légumineuses, les graines oléagineuses et les arbres oléagineux.

Cette initiative audacieuse et ambitieuse, souligne l’importance de cette décision pour renforcer la sécurité alimentaire du pays et dynamiser le secteur agricole. « La reconversion des fermes pilotes en unités de production spécialisées est une étape cruciale vers la modernisation de notre agriculture. Nous devons définir des objectifs précis et libérer les initiatives, en particulier en encourageant les jeunes diplômés à exceller dans le domaine agricole, en mettant l’accent sur les filières légumineuses», a déclaré le président. Il faut se souvenir que le dossier des fermes pilotes fait débat depuis plusieurs mois.

La nécessité d’apporter des changements à la gestion de ces fermes et à leur vocation est, en effet, soulignée à chaque fois dans les orientations du président Abdelmadjid Tebboune, à l’occasion des réunions du Conseil des ministres.

Pour les déclarations du ministre, elles ont été faites lors de sa supervision d’une rencontre nationale réunissant les directeurs des coopératives de légumineuses et de céréales et les cadres de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), consacrée à l’évaluation de la campagne labours-semailles pour la saison 2024/2023, et à la présentation de l’état d’avancement de l’expansion des capacités de stockage. 

Il a de ce fait, expliqué que la décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lors du Conseil des ministres qu’il a présidé dimanche dernier, visant la reconversion des fermes pilotes en unités de production relevant de l’Etat, permettrait d’établir un dispositif pour assurer la sécurité alimentaire de manière durable, ce qui traduit la stratégie de l’Etat « claire et basée sur le travail scientifique sur le terrain » dans ce domaine. C’est pourquoi, ajoute le ministre, la reconversion de ces fermes pilotes en unités de production relevant de l’Etat leur permettra de contribuer efficacement au plan national des cultures stratégiques.

Cette annonce marque un tournant dans l’histoire agricole de l’Algérie. La reconversion des fermes pilotes en unités de production spécialisées devrait stimuler l’innovation, encourager les jeunes entrepreneurs et contribuer à la prospérité économique du pays, assurent des ingénieurs agricoles, qui précisent que les prochains mois seront cruciaux pour observer l’implémentation de ces changements et évaluer leur impact sur le paysage agricole algérien.

Il s’agit en somme, d’intégrer graduellement les fermes pilotes au processus de production nationale, pour combler le déficit actuel de production. L’accent est, en effet, mis sur la relance de l’investissement dans le cadre du partenariat, notamment avec les entreprises et les établissements publics du secteur de l’agriculture. Mais également sur la réorientation de l’activité de ces fermes de manière à mettre en place des exploitations agricoles de référence qui contribuent au renforcement de la sécurité alimentaire nationale.

Ces fermes seront donc réparties en trois types : légumineuses, graines oléagineuses et arbres oléagineux. La démarche sera-t-elle concluante, connaissant les pratiques bureaucratiques dans les rouages de l’administration ? Il ne suffit pas de donner des orientations mais de les mettre en application sur le terrain, loin de toute entrave. Le chef de l’Etat a pris en considération ce point. Il a noté dans ce sillage que «l’adoption de nouvelles mentalités» constitue une «condition sine qua non pour opérer une révolution dans le secteur agricole». Il s’agit, en effet, d’une révolution à mener en associant toutes les parties, à commencer par l’administration locale appelée à libérer les initiatives.

Aussi, M Chorfa a aussi explicité que concernant l’approvisionnement du marché national en légumineuses, que de nouvelles unités de commercialisation publiques seront ouvertes « à des prix fixes, avec la possibilité d’annoncer ultérieurement une baisse des prix de certains produits ».

S’agissant des capacités de stockage des céréales, le ministre a fait état de la réception 350 unités de proximité d’ici la fin de l’année en cours jusqu’au début de 2025, ces unités étant plus proches des exploitations agricoles relevant de l’Etat ou privés, a-t-il dit.

Quant à l’année 2025, jusqu’au début de 2026, 30 grands silos seront mis à la disposition de l’OAIC, a ajouté le ministre.  Il a également insisté sur la nécessité d’encourager les unités de production qui ont réussi à développer l’activité agricole et à généraliser leur modèle. Cette mesure vise à créer un environnement favorable pour les entrepreneurs agricoles qui ont démontré leur capacité à innover et à prospérer dans le secteur.

Par Réda Hadi

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