25/05/2025
FINANCE

Réforme du secteur des Assurances: Une nouvelle loi en préparation

L’heure de la réforme a sonné. La loi régissant l’activité des assurances sera enfin révisée. Un avant-projet de loi est en phase de finalisation et sera présenté, avant fin 2023, au Parlement avec ses deux chambres pour débat, a annoncé, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane.

S’exprimant à l’ouverture des travaux de la  49e Conférence et Assemblée générale de l’Organisation des assurances africaines (OAA, placée cette année sous le thème : « Contribution de l’assurance aux défis de la sécurité alimentaire en Afrique», M. Benabderrahmane a souligné que le secteur en Algérie «a connu plusieurs réformes qui ont favorisé l’ouverture du marché à de nouvelles sociétés privées et étrangères, le nombre de sociétés étant passé de 6 sociétés publiques en 1995 à 25 sociétés actuellement, à capital, public, privé, étranger ou mixte».

En 2006, a-t-il poursuivi, «le cadre juridique a été renforcé ce qui a favorisé le développement de l’activité d’assurance et par la même du volume du marché de trois fois durant les 15 dernières années, soit plus de 1,1 milliard de dollars en 2022».

Cependant, et en raison du faible taux de contribution du secteur au PIB, à l’instar des pays africains où il ne dépasse pas 1%, les pouvoirs publics ont lancé ce chantier de réforme dans le secteur des assurances. L’objectif de cette réforme, dira le Premier ministre, c’est d’accroître l’attractivité du secteur des assurances en Algérie.

Ce dernier, et en dépit des potentialités existantes, il n’affiche qu’un taux de pénétration de moins de 1% pour une population de 44 millions d’habitants. En termes de chiffres d’affaires, l’Algérie ne réalise que 1,1 milliards de dollars, soit l’équivalant de 155 milliards de DA en 2022. Avant-hier, le président de l’Union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR), Youcef Benmicia  a déclaré que le secteur a enregistré une croissance de 6% en 2022, «mais nous ne sommes pas satisfaits des résultats obtenus».

Des efforts doivent être consentis par les différents acteurs et secteurs afin d’augmenter la contribution des Assurances dans le PIB national.  Avec les réformes qui seront engagées, « Nous pouvons augmenter le chiffre d’affaires des assurances à 5 milliards voir 7 milliards de dollars à moyen terme», dira-t-il.

En effet, les assureurs réclament la création d’un organe de régulation indépendant, l’ouverture du marché à la concurrence et l’adaptation du cadre réglementaire. La mise en place de nouveaux mécanismes d’assurance spécifiques sont plus que nécessaires notamment pour faire face aux nouveaux risques émergents, à l’instar de la sécheresse, les inondations et autres.

Le Premier ministre a recommandé dans ce cadre que de consentir plus d’efforts par les pays africain afin d’améliorer la performance du marché à travers une série de mesures visant l’ouverture des marchés dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), le renforcement de la coopération, et l’échange d’informations liées à la gestion des risques, notamment climatiques.

Il s’agit également, dit-il, de «la promotion de l’inclusivité du marché africain de la réassurance, ainsi que l’amélioration de la gouvernance et de l’adaptation des compagnies d’assurance et de réassurance.

Ces procédures, poursuit M. Benabderrahmane visent également à moderniser le marché des assurances à travers l’accélération de la cadence de la numérisation, la mise en place de plateformes numériques de souscription et d’indemnisation des victimes, ainsi que des moyens de paiement électroniques, outre la diversification des offres d’assurance dans le cadre de l’inclusion financière, la préparation du secteur pour la prise en charge de nouveaux risques et l’amélioration de la qualité des services fournis aux assurés.

Pour sa part, le ministre des Finances, Laâziz Faid a estimé que l’Organisation Africaine des Assurances, dont l’Algérie assurera la présidence, demeure l’une des plus importantes étapes incarnant l’action africaine commune.

Il a souligné la nécessité de faire du secteur des assurances un appui fort pour le développement socioéconomique des pays africains.

Par Sirine R

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *