Signature d’une convention entre la CACI et l’Institut diplomatique (IDRI): Développer davantage la diplomatie économique
Une convention-cadre de coopération a été signée, dimanche à Alger, entre l’Institut diplomatique et des relations internationales (IDRI) et la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI). Cette convention vise, en effet, à renforcer les connaissances des opérateurs économiques en matière de politique extérieure du pays afin qu’ils puissent contribuer efficacement au développement de la diplomatie économique.
Le document a été signé par le Directeur général de la CACI, Hocine Zaoui, et la Directrice générale de l’IDRI, Fatima Remili, sous l’égide du ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, et du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, en marge du séminaire sur « Le rôle des conseils d’affaires dans la dynamisation de la diplomatie économique », organisé par le ministère du Commerce, en coordination avec le ministère des Affaires étrangères. S’exprimant à l’ouverture des travaux de ce séminaire, le ministre des AE s’est félicité de la signature de cette convention, qu’il a qualifiée de «pas important vers le renforcement de la coordination et l’amélioration de notre performance collective, au service d’un seul et même objectif : le développement de notre économie nationale ». Au passage, Attaf a réaffirmé le plein engagement du ministère des Affaires étrangères à faire aboutir ces efforts communs visant à promouvoir la performance de la diplomatie économique de notre pays. Notant que «l’Algérie a créé, à ce jour, plus de 40 conseils d’affaires avec des pays arabes, africains, européens, asiatiques et des deux Amériques», le ministre a estimé que le moment est venu de faire une première évaluation de ces mécanismes afin d’en mesurer l’impact positif et d’identifier les moyens à même de les optimiser. Zitouni a souligné, de son côté, que cette convention visait à « renforcer les connaissances des opérateurs économiques en matière de politique extérieure au service de la diplomatie économique ». Lors de son intervention à l’ouverture des travaux de ce séminaire, le ministre du Commerce a souligné la nécessité de revoir l’activité des conseils d’affaires, tout en redéfinissant leurs objectifs, afin de contribuer au développement national et être au service des entreprises et des investisseurs. Il a indiqué que l’évaluation objective du travail des 42 conseils d’affaires en activité, «nous a montré la nécessité de revoir l’activité de ces conseils avec la nécessité de définir leurs objectifs escomptés afin de contribuer à la mise en œuvre des jalons d’une diplomatie intelligente au service du développement national, des entreprises et des investisseurs du monde entier, et ce, en concrétisation du 49ème engagement du programme du président de la République, M. Abdelmajid Tebboune».
Vers la révision des activités des conseils d’affaires
Dans ce cadre, le ministre a fait savoir que les ateliers organisés lors du séminaire permettront d’identifier les perspectives futures et les objectifs stratégiques tout en définissant les mécanismes nécessaires «pour surmonter les contraintes qui entravent le rôle diplomatique des conseils d’affaires en renforçant leur influence sur la scène internationale, dans le sillage de la politique d’ouverture économique de l’Algérie à l’étranger afin de servir les intérêts du pays». En effet, le renforcement du rôle des conseils d’affaires est devenu une urgente nécessité pour renforcer la diplomatie économique de l’Algérie, notant que «les expériences des pays avancés montrent que les conseils d’affaires jouent un rôle de premier plan dans le renforcement des relations économiques entre eux». Ces conseils constituent un mécanisme sur lequel les gouvernements s’appuient pour s’adapter aux évolutions économique, en surveillant et analysant les tendances commerciales des entreprises, ainsi qu’en communiquant avec les organismes sectoriels dans le but de développer un climat de coopération et de partenariat.
De plus, le ministre a estimé que l’analyse du contexte international et des défis économiques mondiaux impose de redoubler d’efforts et d’intensifier la coopération entre les acteurs économiques, pour établir un fort réseau de relations, bâti sur le principe «gagnant-gagnant» avec l’ensemble des partenaires économiques de l’Algérie.
A cet égard, il a affirmé que le rôle des conseils d’affaires «ne doit pas se limiter au renforcement des échanges commerciaux mais porter aussi sur le tissage de partenariats stratégiques prometteurs». Dans ce cadre, Zitouni a souligné que la redynamisation du commerce extérieur «ne pourrait pas permettre d’atteindre les objectifs fixés sans l’implication de l’appareil diplomatique avec ses compétences nationales et ses représentations dans le monde entier».
L’économie nationale en plein essor
Le ministre a évoqué, à cette occasion, les réformes économiques «profondes» lancées par le président de la République, ayant permis à l’Algérie de connaître un boom économique «sans précédent» dans son histoire, passant d’un pays importateur à un pays producteur et exportateur, tout en soulignant la qualité des produits algériens et leur compétitivité par rapport aux produits étrangers sur plusieurs marchés internationaux.
De son côté le ministre Attaf a rappelé que notre pays connaît actuellement un essor économique aux objectifs clairs et aux résultats notables. Cet essor est «le fruit des réformes initiées par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et de la mise en œuvre de son programme économique ambitieux et prometteur dans le cadre d’une approche solide visant à construire une économie nationale forte et diversifiée qui mise ses les capacités nationales et réduit la dépendance excessive aux hydrocarbures».
Il s’est félicité des résultats positifs obtenus, «confirmés, a-t-il dit, par tous les indicateurs économiques nationaux : un taux de croissance de 4,2%, un PIB de 260 milliards USD, des réserves de change dépassant les 70 milliards USD et des exportations hors hydrocarbures qui devraient bientôt dépasser le seuil des 10 milliards USD». Pour préserver ces précieux acquis, «il nous appartient aujourd’hui de poursuivre le travail mené selon l’approche posée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune», a-t-il conclu.
Par Sirine R