10/05/2024
ACTUANALYSE

STRESS HYDRIQUE MONDIAL: Le « World Resources Institute » tire la sonnette d’alarme

Dans sa publication du 23 Aout 2023, intitulée « 25 pays, abritant un quart de la population, sont confrontés à un stress hydrique extrêmement élevé », le « World Resources Institute » attire l’attention sur la gravité de la situation à l’échelle mondiale, et l’impact non seulement de la rareté de l’eau actuellement, mais aussi celui du réchauffement climatique dans les années à venir, sur une ressource aussi précieuse, particulièrement au niveau des régions les plus vulnérables.

Nous reproduisons ci-dessous, un extrait de cette publication et surtout quelques cartes et graphes qui expliquent cette évolution et l’impact sur l’humanité toute entière à l’horizon 2050, si des actions fortes ne sont pas entreprises en matière de gestion de la ressource, d’investissements dans les infrastructures hydrauliques, et de combat contre le réchauffement climatique.

Pas moins de 4 milliards de personnes correspondant à « 50% de la population mondiale vivent dans des conditions de stress hydrique extrême pendant au moins un mois par an ». La plupart d’entre eux, situés autour de la Méditerranée, au Moyen Orient, et en Asie du Sud Est, font partie des 25 pays en stress hydrique extrême élevé, ce qui signifie qu’ils utilisent chaque année plus de 80% de leur approvisionnement disponible. La moindre sécheresse de courte durée entraine un rationnement drastique auquel certains pays qui en ont les moyens actuellement ont de plus en plus recours au dessalement d’eau de mer.  

Mais le plus grave est qu’à l’horizon 2050, « la demande en eau va augmenter de 20 à 25% » sous la pression de la croissance démographique et des besoins dans le secteur de l’agriculture et des industries, pas moins d’un milliard de personnes viendront s’ajouter à la population affectée par un stress hydrique extrême élevé, « même si le monde limite l’augmentation de la température mondiale à 1,3°C à 2,4°C d’ici 2100, un scenario optimiste ».

Les pays les plus affectés sont ceux situés en Afrique subsaharienne, où l’augmentation en eau atteindra « 163%, soit 4 fois le taux de variation d’Amérique Latine ». Seuls les pays les plus riches et les plus développés seront plus ou moins épargnés grace à une réduction de la consommation d’eau à travers des investissements en matière de gestion de cette ressource.

Le stress hydrique et son aggravation aura ainsi des impacts négatifs sur les économies des pays touchés, et « Selon les données d’Aqueduct, 31 % du PIB mondial, soit 70 000 milliards de dollars, sera exposé à un stress hydrique élevé d’ici 2050, contre 15 000 milliards de dollars (24 % du PIB mondial) en 2010 ».

La sécurité alimentaire mondiale serait ainsi menacée, dans la mesure où « 60% de l’agriculture irriguée dans le monde est confrontée à un stress hydrique extrêmement élevé », et qu’il faudra alors « produire 56% de calories alimentaires de plus qu’en 2010 » pour nourrir 10 milliards de personnes à l’horizon 2050.

La seule voie pour lutter contre le stress hydrique passe par la bonne gestion de cette ressource, en consacrant à peine 1% du PIB mondial, à travers des actions diverses qui doivent impliquer et sensibiliser tous les acteurs et consommateurs sur la nécessité de la préservation et de l’économie d’eau au même titre que l’économie d’énergie.

Source : Energymagazinedz. com

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