24/05/2025
ACTU

Traitement des déchets dangereux: L’urgence d’une solution

Au dernier recensement effectué en novembre 2022, l’Algérie compte 923.000 entreprises classées en Algérie, dont 77.000 entreprises à caractère industriel et 900 établissements hospitaliers publics et privés, enregistrant dans leur ensemble des déchets spéciaux et dangereux. Le récent accord signé avec une entreprise française, remet au gout du jour cet épineux problème des déchets dangereux, leur traitement et leur recyclage.

La filiale Inertam du groupe francais Europlasma a signé un accord de coopération d’une durée de cinq ans avec la société algérienne NCC Environnement, spécialisée dans le traitement, la gestion et la valorisation des déchets.

Dans l’immédiat, NCC Environnement va confier à Inertam le traitement par vitrification de 260 tonnes d’amiante fibrociment

En effet l’Algérie enregistre annuellement 325 000 tonnes de déchets spéciaux et dangereux, dont une importante partie est recyclable, les déchets médicaux représentent entre 30 000 et 40 000 tonnes.

Les déchets des batteries, les huiles usagées, les déchets pneumatiques et les appareils électroniques constituent les principaux déchets spéciaux et dangereux.

Pour le traitement de ces déchets spécifiques, l’Algérie s’appuie sur 22 000 opérateurs activent dans le domaine de la récupération et du recyclage des déchets

Ce type de déchets suscite l’intérêt des entreprises spécialisées compte tenu de sa valeur économique, grâce à l’appui de la stratégie nationale de gestion intégrée des déchets spéciaux et dangereux. 

Selon une étude de terrain,  l’Algérie enregistre annuellement quelques 65 000 tonnes/an de déchets de batteries utilisées, valorisées à 100 %. Elle enregistre également 249 000 tonnes/an de déchets pneumatiques, dont 4 % sont valorisés, soit l’équivalent de 9 600 tonnes annuellement.

Selon le Centre Nationale du registre de commerce, le nombre de personnes physiques activant en matière de recyclage de déchets, tous types confondus, avait atteint, jusqu’au 9 octobre 2022, 14 900 personnes, alors que le nombre de personnes morales s’élève à 7 000, soit un total de 21 900 personnes.

Selon le mam source, la récupération des produits non ferreux est l’activité la plus sollicitée par ces opérateurs dont le nombre est de 3 947 personnes, alors que le nombre de personnes morales est de 1 551.

L’élimination et le traitement des déchets viennent en deuxième position avec 2 945 personnes physiques et 1 548 personnes morales, selon la même source.

Aussi, l’Algérie a entrepris principalement pour résoudre ce problème de se concentrer principalement et a mis le cap, tout en ne négligeant pas le traitement

L’Algérie a donc opté pour le recyclage, sur la base des expériences réussies en matière de recyclage des déchets, qui, non seulement réduisent la pollution mais permettent de réaliser des bénéfices en millions de dinars. D’ailleurs, la valeur économique des déchets a actuellement augmenté à 104 milliards de dinars. Le recours à l’économie verte et à l’économie circulaire participe également à la création de la richesse avec l’apparition de plusieurs milliers de start-up et des dizaines de milliers d’emplois

En référence, la décharge de Oued Smar est un bel exemple. En effet, son éradication a été un projet faramineux, le projet du siècle, et l’Algérie est le seul pays d’Afrique qui a réussi à transformer une décharge publique en un parc urbain. Pour revenir que le contrat de traitement des déchets dangereux, celui-ci  a été  remporté par NCC Environnement suite à un appel d’offres lancé par la Banque d’Algérie.

Par Samir Chalabi

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