25/05/2025
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travaux du 15e Sommet à Johannesburg: Le Brics, une alternative au monde unipolaire

Les travaux du 15e sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ont débuté mardi 22 août dans la ville sud-africaine de Johannesburg. Il s’agit de la plus grande rencontre de l’histoire des chefs d’État et de gouvernement du monde non occidental.

Le sommet réunit plus de 60 pays du Sud global qui s’opposent tous, dans une mesure ou une autre, à la domination occidentale et cherchent des mécanismes de coopération alternatifs. Dans son discours à l’ouverture des travaux de cette 15e édition du sommet qui se poursuivra jusqu’au 24 août, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a souligné que «le but principal des BRICS est le développement multilatéral». Ainsi, ajoute-t-il, parmi les missions de l’organisation figurent aussi la lutte contre la pauvreté et l’inégalité.  Et d’ajouter : «Nous voulons exporter des produits déjà prêts et non seulement des matières premières». Le président de l’Afrique du Sud a précisé que l’Afrique est riche en ressources essentielles qui sont susceptibles d’assurer le succès du développement de l’économie». Par exemple, le cuivre, le lithium, le platine et d’autres métaux qui représentent une force motrice de la croissance économique à travers le monde.

Dans son allocution, rapport le site d’information «Sputnik News», le président Ramaphosa  a plaidé pour l’engagement de réformes fondamentales des systèmes mondiaux financiers.

Le Président sud-africain Cyril Ramaphosa, rappelle-t-on, accueille ses homologues brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, et chinois, Xi Jinping. L’Inde est représentée par son Premier ministre Narendra Modi et la Russie par son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Vladimir Poutine participe à l’événement par visioconférence.

En 2023, Pretoria assure la présidence tournante du groupe sous le thème: «Les BRICS et l’Afrique: un partenariat pour une croissance accélérée conjointe, un développement durable et un multilatéralisme inclusif ». La question la plus importante du sommet est l’éventuelle expansion des BRICS, incluant les critères d’admission et les principes directeurs.

Il est à noter que de nombreux pays veulent adhérer aux BRICS pour éviter la dominance de « superpuissances ». Pour Sihle Zikalala, ministre sud-africain de l’Infrastructure, ce groupe, dont il a rejoint le sommet, est une véritable «alternative au monde unipolaire».

«La majorité des pays dans le monde aspirent à avoir une plate-forme qui leur permette de coopérer sans être dominés par les soi-disant superpuissances. Et c’est pourquoi nombreux sont ceux qui souhaitent rejoindre les BRICS», a-t-il déclaré.

Selon lui, les «BRICS+» constituent une véritable» alternative au monde unipolaire et contribueront à remodeler l’équilibre des forces dans le monde et l’équilibre du commerce économique. L’élargissement du groupe sera au menu des discussions lors du sommet.

Pour sa part, le MAE russe, Sergueï Lavrov, a déclaré que les Brics s’élargissent pour construire un monde plus juste, mais n’ont pas l’intention de devenir «un nouvel hégémon mondial». «Notre union a pas mal de partisans des mêmes idées à travers le monde entier. On y voit une force positive qui est capable de renforcer la solidarité des pays du Sud global et de l’Est, de devenir l’un des piliers d’un nouveau monde, d’un ordre mondial plus juste polycentrique», a fait savoir Sergueï Lavrov dans un article pour le magazine sud-africain Ubuntu.

Parmi les sujets qui devront être abordés lors de l’événement, figure l’augmentation du rôle des devises nationales, a précisé le ministre russe. «Parmi les priorités absolues figurent le renforcement du potentiel de la Nouvelle banque de développement, le pool de réserves de change conditionnelles des BRICS, l’amélioration des mécanismes de paiement, l’augmentation du rôle des monnaies nationales dans les règlements mutuels. Il est prévu que ces questions soient au centre de l’attention au sommet des BRICS à Johannesburg», a souligné M.Lavrov.

 Sur ce point, la présidente de la Nouvelle  Banque de développement (NDB), Dilma Rousseff, a indique la banque des BRICS prévoit de commencer à prêter en monnaies locales. Le plan vise à réduire la dépendance au dollar et à promouvoir un système financier international davantage multipolaire.

Mme Rousseff a déclaré que les prêts en monnaies locales permettraient aux emprunteurs d’éviter le risque de change et les variations des taux d’intérêt américains.

«Les monnaies locales ne sont pas des alternatives au dollar. Ce sont des alternatives à un système. Jusqu’à présent, le système était unipolaire, ilva être remplacé par un système davantage multipolaire», a-t-elle expliqué. Elle a annoncé le projet de prêter en 2023 entre 8 et 10 milliards de dollars. « Notre objectif est d’atteindre environ 30% de tout ce que nous prêtons en monnaies locales», a-t-elle détaillé.

La présidente de la banque a également expliqué en quoi son institution se distinguait de la Banque mondiale et du FMI. La NDB ne fixe pas de conditions politiques préalables.

Selon elle, la banque examine actuellement les demandes d’adhésion d’environ 15 pays, bien qu’elle ne soit susceptible que d’en approuver quatre ou cinq.

Elle a refusé de nommer ces pays, mais a déclaré qu’il était prioritaire pour la NDB de diversifier sa représentation géographique.

Par Sirine R/Agence

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