Violations des droits de l’Homme et de la liberté de la presse au Maroc
Le Parlement européen organisera aujourd’hui une table ronde
Le Parlement européen organisera jeudi, une table ronde sous le thème « Les relations maroco-européennes à la lumière des droits de l’Homme et de la liberté de la presse », au cours de laquelle sera abordée la situation des journalistes détenus Omar Radi et Soulaiman Raissouni.
La justice du Makhzen avait condamné les journalistes Omar Radi et Soulaiman Raissouni à respectivement 6 et 5 ans de prison après une série de procès marathon, dans lesquels toutes les conditions d’un procès équitable étaient absentes, comme l’ont confirmé des organisations marocaines et internationales de défense des droits de l’Homme.
La table ronde, qui sera organisée à l’initiative des députés espagnols Miguel Urban et Ana Miranda, accueillera la mère du journaliste marocain Omar Radi, Fatiha Chraibi et l’épouse de Soulaiman Raissouni, la journaliste Khouloud Mokhtari, ainsi que l’ancienne présidente de l’Association marocaine de défense des droits humains (AMDH), Khadidja Al-Riyadi et le journaliste marocain réfugié en France Hicham Al Mansouri, auteur du livre « Au coeur d’une prison marocaine », dans lequel il raconte sa dure expérience en prison.
Une intervention du journaliste espagnol Ignacio Cembrero, victime d’espionnage par les autorités marocaines à travers le logiciel sioniste « Pegasus », sera également au programme de cette table ronde.
Depuis l’éclatement du plus grand scandale de corruption au Parlement européen, dans lequel le régime du Makhzen est notamment impliqué, l’institution continentale a ouvert plusieurs dossiers concernant les atteintes aux droits de l’Homme au Maroc.
Le 19 janvier dernier, les députés européens ont vivement critiqué la détérioration de la liberté de la presse au Maroc, à qui ils ont demandé des améliorations concrètes de la situation des droits humains dans le pays.
Les eurodéputés avaient, entre autres, exhorté le Maroc à mettre fin à la surveillance numérique des journalistes, notamment via le logiciel espion Pegasus, et demandé aux Etats membres de l’Union européenne (UE) de cesser d’exporter des technologies de surveillance vers le Maroc, conformément au règlement de l’UE sur les biens à double usage et à continuer de soulever les cas de journalistes détenus et de prisonniers politiques auprès des autorités marocaines.
Le 7 février, le Groupe parlementaire européen de solidarité avec le peuple sahraoui a organisé une conférence au Parlement européen, au cours de laquelle la militante sahraouie des droits de l’Homme, Sultana Khaya, a fait la lumière sur la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé et les violations de l’occupant marocain contre les civils sahraouis.
Deux jours plus tard, la militante et présidente de l’Instance sahraouie contre l’occupation marocaine (ISACOM), Aminatou Haidar a témoigné, devant la Commission du Parlement européen chargée d’enquêter sur le cas d’espionnage avec Pegasus, sur l’utilisation par le Maroc de ce logiciel espion de l’entreprise sioniste NSO Group.