05/02/2025
ACTUALITENATIONAL

2024, année de l’investissement

Alors que l’année 2024 touche à sa fin, l’économie algérienne se distingue par des résultats remarquables, surpassant ceux de nombreux pays de la région MENA et au-delà. Selon Abdelouahed Kerrar, vice-président du Conseil du Renouveau Économique Algérien (CREA), l’Algérie est parvenue à maintenir une croissance économique soutenue tout en consolidant les bases d’une diversification durable.

Avec une croissance de 3,9 % au premier semestre 2024, portée non seulement par les hydrocarbures mais aussi par les secteurs agricole et industriel, l’Algérie a démontré la robustesse de son économie. Cette performance s’accompagne d’une baisse significative de l’inflation, passée de 9,3 % en 2022-2023 à 4,3 % en 2024. Ces chiffres témoignent de l’efficacité des réformes engagées ces dernières années. L’année 2024 a été marquée par une augmentation de 15 % des investissements, accompagnée de réformes structurelles visant à moderniser le cadre réglementaire et à renforcer la sécurité des investisseurs. Parmi ces réformes figurent la refonte de la loi sur la monnaie et le crédit, la digitalisation progressive des administrations et l’optimisation du foncier industriel. « Ces avancées traduisent une volonté de bonne gouvernance, notamment par le suivi précis des exportations hors hydrocarbures », a souligné Abdelouahed Kerrar lors de son intervention sur la « Chaîne III » de la radio nationale. L’objectif ambitieux de créer 20 000 entreprises, susceptible de générer plusieurs centaines de milliers d’emplois, reflète également cette dynamique. Pour Kerrar, ces initiatives marquent une évolution majeure dans la manière de concevoir le développement économique.

Malgré des chiffres encore modestes, les exportations hors hydrocarbures ont atteint 3,5 milliards de dollars sur les neuf premiers mois de 2024. Le président de la République a mis en place des mesures concrètes pour écouter les doléances des exportateurs et lever les entraves freinant leur activité. Ces efforts visent à exploiter pleinement le potentiel du marché africain, considéré comme une opportunité stratégique à long terme. Selon Kerrar, la diversification économique repose également sur une mobilisation accrue de la diaspora algérienne, capable d’apporter expertise et investissements. « La diaspora représente un gisement de compétences sous-exploité que nous devons structurer et activer », a-t-il insisté.

L’année 2025 s’ouvrira sur la révision de l’accord d’association avec l’Union européenne. Signé en 2002, cet accord est jugé déséquilibré par les autorités algériennes, notamment en raison de l’absence d’investissements significatifs de la part des entreprises européennes. Le vice-président du CREA plaide pour un partenariat renforcé axé sur l’ouverture des marchés, le transfert de technologies et l’augmentation des investissements européens en Algérie. Face à un contexte mondial complexe, marqué par des tensions géopolitiques et des mutations économiques, l’Algérie semble avoir trouvé une trajectoire ascendante. En s’appuyant sur des réformes structurelles, une diversification accrue et une mobilisation de tous ses potentiels, internes comme externes, le pays se prépare à relever les défis des prochaines années. « L’Algérie a un potentiel immense. Si nous continuons sur cette lancée, les perspectives pour 2025 et au-delà sont extrêmement prometteuses », a conclu Kerrar.

Par Mourad A.

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