22/12/2024
ACTUALITEFINANCE

Avoisinant les 13 000 milliards DA de dinars à 2023: Les crédits à l’investissement en hausse de 8%

La modernisation des banques et le financement de l’économie sont l’une des priorités majeures de l’État. Après un ralentissement post-COVID, la tendance en matière de financement est à la hausse, avec une augmentation de 8 %, passant de 12 000 milliards de DA en 2022 à un peu plus de 13 000 milliards en 2023. Cette croissance se répartit entre le secteur privé (12 %) et le secteur public (8 %), a fait savoir Rachid Belaid, délégué de l’association des banques et établissements financiers (l’ABEF).

Intervenant sur les ondes de la chaîne 3 de la radio nationale, Rachid Belaid a indiqué que les banques répondent à une demande croissante, accompagnant les investisseurs avec les financements nécessaires pour réaliser leurs projets. L’État encourage la reprise graduelle de l’activité économique en soutenant les projets d’investissement, rendant ces derniers plus rentables grâce à divers avantages fiscaux, parafiscaux, douaniers et à la bonification des taux d’intérêt.

Ces mesures réduisent les charges financières des projets et augmentent leur rentabilité, favorisant ainsi l’investissement et le développement économique. Il a également mentionné que parmi les secteurs les plus éligibles aux financements figurent l’industrie, notamment la transformation. Les investisseurs, conscients des priorités stratégiques, obtiennent des financements bancaires pour allant jusqu’à 70 % de ces derniers.

La rapidité de traitement des dossiers est essentielle, avec des délais fixés à 30 jours pour les différentes phases (traitement, mise en place, inscription des garanties) a ajouté l’intervenant. Concernant les garanties, le délégué de l’ABEF a expliqué que les garantis habituelles incluent le projet lui-même, l’hypothèque et parfois des garanties personnelles. Les banques évaluent les risques de manière universelle, finançant des projets intéressants, rentables, créateurs de valeur ajoutée et d’emploi. Elles disposent de comités de recouvrement des créances pour examiner les projets et trouver des solutions adaptées. La mesure des risques prise par les banques est basée sur des critères universels, assurant ainsi une gestion prudente mais proactive des investissements.

De plus, l’intervenant a indiqué que le secteur bancaire et financier emploie environ 30 000 personnes et compte actuellement 1 800 agences bancaires à travers le pays, avec une augmentation de cinquante agences par rapport à 2022, dont près de 100 dédiées à la finance islamique. Chaque banque a un plan de développement visant à être proche de ses clients, en ouvrant de nouvelles agences et en améliorant ses services.

Les banques financent à la fois l’investissement et l’exploitation, avec divers instruments comme le leasing (offert par huit établissements) et les sociétés de capital-investissement. Le financement bancaire ne se limite pas aux crédits d’investissement, mais inclut aussi des solutions de leasing et de capital-investissement, permettant aux entreprises de diversifier leurs sources de financement. La baisse des taux d’intérêt bancaires favorise encore plus l’investissement, l’État ayant mis en place une bonification des taux pour alléger les charges financières des projets, a expliqué l’invité de la radio.

Plus de 56 000 TPE installés et plus de 17 millions de cartes CIB en circulation

S’agissant de la modernisation du secteur bancaire, Rachid Belaid a affirmé que des efforts de modernisation sont en cours, notamment avec l’adoption de nouveaux systèmes d’information pour mieux répondre à la demande des clients. La digitalisation des banques, suivie par le ministre des Finances, progresse, et des solutions de paiement mobile et électronique sont en cours de test et de mise en service. Le chantier de la digitalisation est repris dans la loi monétaire et bancaire, et dès la promulgation des textes d’application, les banques intensifieront leurs efforts en la matière. Plus de 56 000 terminaux de paiement électronique (TPE) sont installés, avec une prévision de 15 000 supplémentaires d’ici la fin de l’année. Les cartes de paiement sont également en évolution, avec plus de 17 millions en circulation, dont plus de 4 millions de cartes bancaires et plus de 13 millions de cartes postales « Edahabia ».

Il a également souligné qu’un portail web en développement par le ministère de la Numérisation permettra aux citoyens d’effectuer des paiements électroniques pour divers services publics. Des efforts sont déployés pour sensibiliser les commerçants à l’utilisation des TPE, avec une campagne de communication prévue en septembre par le GIE Monétique, et des journées d’information organisées en collaboration avec les unions de commerçants et d’artisans. Cette initiative vise à promouvoir l’adoption des paiements électroniques, améliorant ainsi l’efficacité et la transparence des transactions financières. Les banques s’engagent également à moderniser leurs infrastructures et à renforcer la sécurité des systèmes de paiement, assurant une transition fluide vers une économie de plus en plus digitalisée. Le délégué de l’ABEF a conclu son intervention en indiquant que le système bancaire, par ces initiatives, joue un rôle crucial dans le soutien et la dynamisation de l’économie nationale, en répondant aux besoins de financement des entreprises et en facilitant les transactions financières pour les citoyens.

Par Mourad A.

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