Fabrication de voitures électrique: Le premier prototype dévoilé par CRTI
L’Algérie se lance dans la fabrication de voitures électrique. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari a donné, avant-hier lundi à Alger, le coup d’envoi du projet de fabrication de la première voiture électrique «Made in Algeria».
Le projet est chapeauté par des experts du Centre de recherche en technologies industrielles (CRTI), indique le ministre, en faisant savoir que «le premier prototype de la voiture électrique Made in Algeria est pratiquement prêt ».
Lors d’une visite de travail et d’inspection au CRTI à Cheraga, le ministre a précisé que « l’opération de conception de la structure, de la batterie et du moteur a été finalisée par de jeunes compétences algériennes ».
Certes, pour l’heure, la date de lancement du prototype finalisé de cette voiture n’est pas encore arrêtée, mais il n’en demeure qu’elle sera fixée dans « les plus brefs délais » affirme le ministre, mettant en avant le rôle du CRTI qui consiste à « proposer un prototype fini aux entreprises de réalisations et les accompagner dans l’opération de fabrication de la première voiture électrique 100% algérienne ».
Se félicitant des résultats des recherches scientifiques effectuées par le CTRI, dont la principale vocation est l’innovation, le ministre a affirmé que ces résultats « ouvrent la voie pour être au diapason des recherches actuelles et du développement, afin de répondre aux besoins nationaux ».
Aussi, a-t-il insisté sur l’impératif de « valoriser les innovations des experts du Centre par les constructeurs lors de la mise sur le marché du produit, en vue d’encourager les compétences algériennes à fournir davantage d’efforts en vue de consolider la place de la recherche scientifique et de l’innovation technologique ».
Le ministre a également insisté sur l’importance « d’associer les startups et les étudiants universitaires à la concrétisation de tels projets ».
Le directeur adjoint du CRTI, Abdessalem Benammar, a indiqué pour sa part, que cette réalisation « a été accomplie par de jeunes compétences algériennes qui se sont attelées, dans une première étape, à l’étude et au développement de la structure, avant d’engager l’opération de montage et de fabrication des petites parties et de la partie mécanique ».
et d’ajouter : « Actuellement le travail est en cours pour le développement de la partie électrique à travers la conception d’une batterie au niveau de l’unité de recherche relevant du centre dans la wilaya de Sétif pour l’utiliser directement après la finalisation des autres parties».
Avec cette réalisation, c’est l’industrie algérienne qui fait un grand bond en avant. D’autant que les es chercheurs algériens ont réussi à maîtriser, d’une manière complète et efficace, la technologie des drones. Ce qu’il faut savoir aussi, c’est que le taux d’intégration dans l’industrie des drones, en Algérie, est de 60%. Pour rappel, grâce à ses compétences internes, ingénieurs et techniciens, l’Armée nationale populaire (ANP) a réussi à mettre sur pied deux types de drones, appelés «El Djazaïr 54» et «El Djazaïr 55».
Il s’agit de modèles modifiés et améliorés du «Yabhon United 40», mis en place par la société émiratie Adcom Systems, spécialisée dans la fabrication de véhicules aériens sans pilote (UAV). Certains spécialistes considèrent les modèles développés par l’ANP plus performants que leur version originale.
Par Slimane T