25/05/2025
AFRIQUE

Ghana: Le ministre des Finances se rendra en Chine pour discuter d’un allègement de la dette

Régulièrement accusée d’être un obstacle à l’allègement de la dette des pays en développement, Pékin a indiqué début mars que ses prêts bilatéraux servis au Ghana ne représentent que moins de 5% de la dette totale de ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Le ministre ghanéen des Finances, Ken Ofori-Atta devrait se rendre, le 22 mars prochain, en Chine pour discuter d’une proposition de restructuration des prêts bilatéraux accordés par Pékin à Accra.

« Les discussions devraient se concentrer sur les moyens d’alléger le fardeau de la dette du Ghana et d’obtenir des garanties de financement supplémentaires pour son programme de réformes économiques soutenu par le Fonds monétaire international (FMI) », a déclaré une source proche du dossier à Reuters.

La restructuration de la dette du Ghana auprès de Pékin a été au centre d’une visite de trois jours effectués, début mars, par une délégation chinoise à Accra. Au terme de cette visite, le ministère ghanéen des Finances avait annoncé que les négociations avec la Chine sur la restructuration de la dette bilatérale ont été « très cordiales et fructueuses », sans plus de précision.

Les dirigeants occidentaux ont accusé à maintes reprises la Chine de retarder la restructuration de la dette des pays en développement dont le Ghana, mais Pékin a jusqu’ici réfuté ces accusations.

Pékin avait précisé, le 2 mars dernier, que les prêts bilatéraux servis par des créanciers chinois au Ghana ne représentent que moins de 5% de la dette totale de ce pays d’Afrique de l’Ouest, estimée à 29,2 milliards de dollars.

Selon les données de l’Institut international des finances (IIF), l’empire du Milieu est le plus grand créancier bilatéral du Ghana avec 1,7 milliard de dollars de dette contre 1,9 milliard de dollars pour l’ensemble des pays créanciers membres du Club de Paris.

Accra avait conclu, le 12 décembre dernier, un accord préliminaire avec le FMI pour un plan de sauvetage de 3 milliards de dollars, en contrepartie d’un programme de réformes économiques. L’institution financière multilatérale avait cependant estimé que la dette du Ghana n’était pas viable et invité les autorités à procéder à une restructuration de cette dette pour bénéficier du plan de sauvetage.

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *