05/02/2025
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Investissement dans les énergies renouvelables: Les instructions du Président Tebboune

L’Algérie se met au vert. De puissance pétro-gazière, l’Algérie aspire aussi à gagner la course aux énergies propres. Concrètement, le secteur s’est donné comme objectif l’intégration dans le mix énergétique 15 000 mégawatts d’énergies renouvelables à l’horizon 2035.La création d’un secrétariat d’Etat auprès du ministre algérien de l’Énergie, chargé des énergies renouvelables, s’inscrit dans la volonté de rendre plus efficace la mise en œuvre de la stratégie visant le verdissement de l’économie algérienne pour répondre à des impératifs climatiques, économiques et géopolitiques. Reste que l’affectation des revenus des énergies propres devrait être affectée au développement national.

C’est ainsi que le Président de la République, lors du dernier conseil des ministres, a insisté à ce que l’investissement dans les énergies propres et l’affectation de leurs revenus soient dévolus au développement national. Selon le communiqué de la Présidence, e président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a insisté, lors de la réunion du Conseil des ministres, sur l’importance de l’investissement dans les énergies propres, leur exportation et l’affectation de leurs revenus au développement national.

Force est de reconnaitre qu’en la matière, l’Algérie est sur la bonne voie, d’où l’insistance du Président qui a enjoint le Gouvernement de « poursuivre le développement du système énergétique national au mieux des intérêts du pays ». L’Algérie a entrepris dans ce sens, d’innover et la multiplication des projets pilotes est une opportunité qui permet de mettre en œuvre des projets expérimentaux en biomasse, géothermie et solaire thermique. Au cœur de la stratégie, figure l’encouragement de l’investissement en multipliant les appels d’offres visant à mettre en compétition les investisseurs pour réduire les coûts de production d’électricité. Le secteur a besoin de promouvoir la création d’industries liées aux énergies renouvelables, notamment dans le stockage d’énergie et la gestion intelligente. Ceci est encouragé par la loi qui permet le rachat de l’électricité produite par des particuliers grâce à des contrats de vente d’électricité pour les projets d’énergie renouvelable.

La filière de l’hydrogène vert a, quant à elle, besoin de s’intégrer pleinement dans la chaîne de valeur en s’appuyant sur des infrastructures de stockage et de transport.  Les investissements prévus sont à hauteur de 3 milliards de dollars. En mars dernier, 19 contrats ont été signés au profit des entreprises lauréates dans le cadre des appels d’offres pour la réalisation de deux projets solaires photovoltaïques de 2000 MW et de 1000 MW.

Le projet de 2000 MW porte sur la construction de 15 centrales solaires photovoltaïques. Le projet Solar 1000 inclut, quant à lui, la réalisation de 5 centrales photovoltaïques. La capacité totale des énergies renouvelables, cumulée et installée jusqu’à fin 2023, s’élève à 600,9 MW, selon le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (Cerefe). L’autre avantage est le coût de production de l’énergie solaire qui est en voie d’atteindre la rentabilité en Algérie.

Le coût de production estimé est compétitif, avec un coût actualisé de l’électricité (LCOE) évalué entre 0,039 et 0,045 par kWh. Le développement local des composants solaires pourrait également réduire les coûts à long terme.

L’Algérie est en passe de réussir son pari des énergies renouvelables, car elle est qualifiée de « géant » en raison de son potentiel en énergie renouvelable, et elle est bien placée pour exploiter ses ressources solaires, grâce à des projets novateurs qui devraient multiplier par trois la production d’électricité propre dans le pays, atteignant 3000 mégawatts d’ici 2025.

Par Réda Hadi

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