24/05/2025
AFRIQUE

La Zambie demande à la France d’intervenir auprès du G20 et du Club de Paris

Lusaka avait officiellement demandé une restructuration de sa dette au titre du Cadre commun du G20 en février 2021. Mais les négociations ont patiné pendant plus de deux ans, en raison notamment des divergences entre les pays occidentaux et la Chine.

Le président zambien, Hakainde Hichilema (photo), a demandé, mercredi 10 mai, à son homologue français, Emmanuel Macron, d’user de l’influence de son pays pour accélérer le processus de restructuration de la dette de la Zambie qui traîne en longueur depuis plus de deux ans.

« Nous avons demandé à la France d’utiliser son influence pour faire pression sur le comité des créanciers du Club de Paris et le G20 afin d’assurer la résolution rapide du problème de la restructuration de la dette », a précisé la présidence zambienne, dans une déclaration publiée à l’issue de la rencontre entre les deux dirigeants à Paris.

« Les discussions avec M. Macron ont été fructueuses », a-t-elle ajouté, notant que Lusaka est « satisfaite de l’engagement du président Macron à traiter le processus de restructuration de la dette de la Zambie de manière concluante avant le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial », prévu les 22 et 23 juin 2023 à Paris.

La France et la Chine coprésident le comité des créanciers officiels de la Zambie, qui s’est retrouvée en défaut de paiement sur sa dette extérieure au début de la pandémie de Covid-19.

Ce pays d’Afrique australe avait demandé, en février 2021, la restructuration de sa dette extérieure d’environ 13 milliards de dollars, dans le cadre de l’initiative proposée par le G20 aux pays les plus pauvres. Mais les négociations ont patiné, en raison notamment des désaccords entre les pays occidentaux, qui ont traditionnellement piloté les processus de restructuration de la dette des pays en développement, et la Chine qui est désormais le plus grand créancier bilatéral au monde.

Ces tiraillements, qui ont duré plus de deux ans, ont privé Lusaka du décaissement d’un programme d’aide de 1,3 milliard de dollars obtenu auprès du FMI.

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