08/12/2024
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L’Algérie va importer des vaches laitières américaines

En Algérie, la consommation de lait et de produits dérivés est la plus élevée d’Afrique. Dans cette optique, le pays souhaite réduire sa dépendance aux importations et encourage les investissements dans l’industrie locale. L’industrie laitière vise ainsi à augmenter sa capacité de production de près de 1 300 tonnes d’ici la fin du premier trimestre 2025, grâce à trois projets industriels en cours. Dans le cadre de cette vision, et dans le cadre du projet intégré entre le Fonds national d’investissement (FNI) et la société qatarie Baladna, un partenariat algéro-américain permettra à l’Algérie d’importer des vaches laitières en provenance des États-Unis.

Selon l’ambassadrice des Etats-Unis en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, le ministère algérien de l’Agriculture et du Développement rural et le Département d’État américain à l’agriculture (USDA) ont signé un accord pour permettre l’importation de vaches laitières américaines en Algérie.

Dans un post sur son compte « X », la diplomate s’est réjouit, en écrivant que «nous sommes fiers d’être un partenaire fiable et un fournisseur clé d’intrants agricoles de qualité pour l’Algérie. Nous avons hâte de goûter aux produits laitiers savoureux et nutritifs issus de ce partenariat agricole bilatéral ». Et d’ajouter : « Plus de vaches produisent plus de lait, de yaourt et de fromage ».

Il faut savoir que l’Algérie, ne veut pas se contenter que de produire du lait, mais tient aussi à maitriser tout le process en amont et en aval, à commencer par la production de lait et de viande, de l’érection d’une usine de fabrication de lait en poudre et, aussi l’ambition de faire pousser le fourrage et les céréales nécessaires à l’alimentation des bêtes.

Avec cette importation de vaches, c’est la reproduction elle-même qui s’en trouve renforcée, par l’ensemencement des génisses avec des taureaux sélectionnés pour.

Notons que la coopération algéro-américaine, en la matière, a, déjà, donné ses premiers fruits. Lors d’une visite, mai dernier, au complexe agricole du groupe Boussouf de Mila, la diplomate avait affirmé, en désignant un jeune veau, qu’il s’agissait « des premiers résultats de la coopération entre les deux pays ».

Celle-ci concerne notamment la fourniture du marché algérien en semence de taureaux de race sélectionnés aux États-Unis.

« La décision a été prise de vendre les premiers produits génétiques. Je suis très impressionnée de ce partenariat algéro-américain en matière de production de lait » a-t-elle souligné, en exprimant « l’espoir de son extension en Algérie ainsi que dans l’élevage avicole». La première rencontre algéro-américaine visant la mise en place d’un partenariat dans le domaine de la génétique bovine a eu lieu en septembre 2023 à Alger.

Lors de cette rencontre, l’ambassadrice avait déclaré que « les Etats-Unis sont fiers de partager leur recherche et leur savoir-faire dans le domaine de la génétique avec l’Algérie pour faire progresser les processus utilisés dans les industries laitières d’élevage ».

Et d’exprimé sa fierté que l’Algérie soit le premier pays à accueillir un tel événement organisé pour la première fois à l’étranger par l’industrie américaine de la génétique.

La première rencontre entre spécialistes des deux pays remonte à septembre 2023 et avait permis de poser les bases de ce partenariat en génétique bovine. Organisée par l’ambassade des États-Unis en Algérie, cette rencontre a rassemblé des spécialistes de l’élevage, des vétérinaires, des généticiens, ainsi que des experts en insémination artificielle et transfert d’embryons des deux pays. Avec le Centre national d’insémination artificielle et d’amélioration génétique (Cniaag) d’Alger, l’Algérie dispose d’une base solide dans ce domaine.

Souhaitant favoriser les échanges bilatéraux, l’ambassadrice des États-Unis en Algérie a souligné le savoir-faire américain en déclarant que « l’industrie génétique américaine est pionnière dans le partage de son savoir-faire dans le monde entier ». Elle a également mis en avant la renommée de la sélection génétique américaine, rappelant que « la génétique bovine a été exportée pour la première fois des États-Unis dans les années 1960. Aujourd’hui, la génétique bovine américaine est exportée vers plus de 116 pays, contribuant de manière significative à nourrir notre population mondiale croissante ».

Par Réda Hadi

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