29/05/2025
NATIONAL

Président Tebboune à Al-Jazeera: «Les relations algéro-italiennes sont stratégiques»

Le président de la République a confirmé dans un entretien accordé à Al Jazeera les rapports privilégiés que partagent l’Algérie et l’Italie. « Les relations algéro-italiennes sont stratégiques, historiques et très solides, et remontent à la guerre de libération nationale » a-t-il soutenu.

La coopération entre les deux pays se renforce davantage notamment dans le domaine énergétique et industriel. En été 2022, les deux pays ont signé des contrats permettant l’approvisionnement de la botte du vieux continent en quantité supplémentaires de gaz, soit environ 9 milliards de m3. En janvier 2023, Le groupe italien (ENI), partenaire de Sonatrach, a indiqué : « l’Algérie augmentera le pompage de gaz envers l’Italie, pour atteindre 28 milliards de mètres cubes d’ici 2024 ».

Sur ce sujet, le président Tebboune a apporté une précision : « L’accord énergétique avec l’Italie comprend l’électricité, le gaz et l’hydrogène, et nous cherchons à le mettre en œuvre en coopération avec l’Europe».

Pour ce qui est des relations alégro-françaises, le Président de la République a indiqué que « notre relation avec la France est fluctuante », soulignant que « l’ambassadeur algérien sera bientôt de retour à Paris ».

Le chef de l’Etat a, par ailleurs, assuré qu’il se rendra, au mois de mai prochain, en visite officielle en Russie sur invitation de son homologue russe Vladimir Poutine.

L’occasion sera propice pour intercéder en faveur de l’arrêt des hostilités entre les russes et les ukrainiens. « L’Algérie est habilitée à jouer un rôle de médiateur dans la crise ukrainienne. C’est l’un des rares pays qui ont une crédibilité suffisante pour une telle démarche » a-t-il jugé.

Dans cette guerre, qui a éclaté en février 2022, l’Algérie s’est positionnée soigneusement à équidistance entre les deux belligérants, ne prenant partie ni pour l’un ni pour l’autre, mais défendant constamment le principe de règlement des conflits par la voie pacifique et le dialogue. Elle reste attachée aussi fortement au droit des peuples à l’autodétermination de leur sort. Pour cette raison, elle a fait sienne les causes sahraouie et palestinienne. « La question palestinienne est suprême.  Elle relève d’une affaire interne en Algérie » a-t-il affirmé.

Questionné sur la question le revirement de la position de l’Espagne, à travers le gouvernement Sánchez, sur la question du Sahara occidental. A ce sujet, le chef de l’Etat a été direct. « Nous considérons la position de l’Espagne vis-à-vis du Sahara occidental comme une position individuelle du Gouvernement Sanchez», a-t-il déclaré.

Et d’ajouter : « l’Espagne s’est aligné dans le dossier du Sahara occidental avec des attitudes secrètes qui ne la déchargent pas de ses responsabilités. L’Espagne a oublié qu’elle était l’ancienne puissance coloniale du Sahara occidental et que sa responsabilité demeure toujours».

Ce revirement inattendu de Madrid sur ce conflit a provoqué la colère de l’Algérie qui a rappelé le 19 mars son ambassadeur en Espagne, avant d’annoncer début juin de la même année, le gel du traité d’amitié entre les deux pays. Dans la foulée, les relations commerciales entre l’Algérie et l’Espagne ont été rompues, à l’exception des livraisons du gaz algérien.

Dans le même contexte, il a assuré que les « échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Espagne se poursuivent et leur majorité s’effectue par le secteur privé dans les deux pays ».

Synthèse S R

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