Production de lait en poudre: La première phase du projet « Baladna » lancée
Doté d’une enveloppe financière de plus de 3,5 milliards de dollars, les travaux de réalisation de la première phase du projet intégré algéro-qatari, fruit d’un partenariat entre le Fonds national d’investissement (FNI) et la société qatarie Baladna pour la production de lait en poudre, ont été lancés mardi dans la commune de Tamakten (est de la wilaya d’Adrar).
Il faut souligner surtout que celui-ci (le projet) constitue l’initiative la plus considérable de son genre au niveau mondial et la première en son genre sur le territoire algérien. Lors du lancement des travaux, il a été précisé que la première phase du projet consiste notamment en des travaux de prospection pour la réalisation des puits exploratoires avant l’élaboration d’une étude sur la nature des eaux souterraines. L’importance de cette réalisation est énormément attendue par les habitants locaux, car à la clé ce ne sont pas moins de 5 000 emplois qui sont attendus. Au-delà de l’importance de ce projet, des économistes soulignent, que c’est surtout un pas important dans la politique initiée par les pouvoirs publics, pour assurer notre sécurité alimentaire.
En effet, une fois en pleine activité, les chaines pour s’alimenter en lait, ne seront qu’un lointain souvenir. Une fois à terme cette structure qui s’étale sur une superficie de 117.000 hectares (ha), répondra aux besoins nationaux de lait en poudre, à hauteur de 50 %, mais pas que.
Outre la production de lait en poudre, cette méga structure, permettra d’approvisionner le marché local en viande rouge, et contribuera à la production des céréales et fourrages en application du système de rotation des cultures au niveau des trois périmètres agricoles relevant du projet.
Il se déploie en trois complexes, chacun englobant une exploitation fourragère et une exploitation d’élevage bovin, assortis d’une unité de production de lait en poudre. À l’échéance de la neuvième année du projet, le cheptel bovin devrait avoisiner les 270 000 têtes, pour une production annuelle projetée à 1,7 milliard de litres de lait.
D’aucuns assurent surtout, que cette entreprise, est système agricole-industriel intégré dédié à la production laitière, susceptible non seulement de réduire la dépendance de l’Algérie vis-à-vis des importations de lait, mais également de contribuer à limiter les importations de tous les intrants nécessaires à la production, tels que le fourrage et autres matériels. Conçu spécifiquement pour s’adapter au contexte environnemental algérien, tenant compte du climat et de la typologie du sol, ce projet s’appuie sur les technologies agricoles de pointe à l’échelle mondiale en matière d’agriculture, d’irrigation, d’élevage, de traite et de transformation.
Le dessein principal de ce projet réside dans la réduction de la dépendance de l’Algérie vis-à-vis des importations de lait en poudre, en vue d’atteindre l’autosuffisance, et les pouvoirs publics espèrent que le succès de cette initiative attirera un accroissement des investissements étrangers directs en Algérie, en suscitant l’intérêt des investisseurs pour un cadre propice et dynamique, favorable à l’essor des investissements et à l’émergence de nouvelles entreprises.
Le SG du ministère de l’Agriculture, Bensaâd, a lors des lancements des travaux spécifié que la fluidité qui a estimé que «cet investissement est le fruit d’un partenariat privilégié entre l’Algérie et le Qatar». Et d’affirmer que le plan national de développement des cultures stratégiques en cours de concrétisation sur le terrain dans des projets d’investissement nationaux et dans le cadre du partenariat avec des opérateurs économiques étrangers, vise à atteindre l’autosuffisance en céréales jusqu’en 2027, et ce, à travers la mise à niveau de 500.000 ha de terres agricoles dans le sud, la création d’une superficie 220.000 ha pour la production du maïs, 20.000 ha pour les légumes secs et 300.000 ha pour les graines oléagineuses.
Par Reda Hadi