26/12/2024
ACTUALITEINDUSTRIE

Production nationale de médicaments: Couverture de 85% des besoins d’ici fin 2024

Dans le but de consolider l’autosuffisance pharmaceutique du pays et de créer un système de santé plus résilient et autonome, capable de répondre aux défis d’une demande en évolution, les pouvoirs publics ont investi massivement dans l’industrie pharmaceutique. Actuellement, les 213 usines en activité assurent environ 75 % des besoins en médicaments du marché local, avec l’ambition d’atteindre une couverture de 85 % d’ici la fin de l’année 2024, a affirmé Ali Aoun, ministre de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique.

Lors d’une conférence de presse tenue, hier à Alger, à l’issue de l’inauguration du nouveau laboratoire de recherche de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), Ali Aoun a expliqué que cette hausse sera rendue possible par la mise en exploitation imminente de six sites dédiés à la production de traitements oncologiques, tandis que trois autres usines sont encore en cours de réalisation. En produisant localement des traitements contre le cancer, qui représentent une part importante des dépenses de santé, le gouvernement espère renforcer l’accès aux soins pour les patients tout en préservant les finances publiques.

Le ministre a insisté sur l’importance de cette stratégie dans un contexte de demande en médicaments en constante augmentation, avec un rythme de croissance de 15 % par an. La production nationale vise à garantir la sécurité sanitaire et à anticiper les besoins futurs de la population.

Pour encourager cette dynamique, le gouvernement a mis en place des mesures incitatives visant à faciliter l’investissement dans le secteur pharmaceutique. Ces mesures incluent des simplifications administratives ainsi que des allégements fiscaux destinés à encourager les producteurs à renforcer leurs capacités et à répondre aux exigences du marché.

Le ministre a toutefois pointé une contrainte majeure : le dysfonctionnement du réseau de distribution. Malgré des stocks de certains médicaments suffisants pour trois à quatre mois, ces produits continuent de manquer dans les pharmacies. Ce paradoxe met en évidence un problème d’acheminement et de gestion de la chaîne de distribution, sur lequel le ministère a pris des mesures pour améliorer la flexibilité et l’efficacité, notamment en situation de pénurie. Ali Aoun a également tenu à rassurer sur la disponibilité des vaccins infantiles, confirmant leur présence en quantités suffisantes sur l’ensemble du territoire. Il a évoqué le cas d’un village près de Tlemcen où une rupture avait été signalée, l’attribuant à une mauvaise gestion locale du stock. Ce problème isolé ne remet pas en cause l’engagement des autorités à assurer une distribution équitable des produits de santé essentiels.

Par Mourad A.

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