23/05/2025
CONTRIBUTION / CHRONIQUE

« La numérisation est primordiale pour le Pari sportif algérien »

Les établissements publics à caractère industriel et commercial doivent publier leurs comptes depuis 2020. Nous avons réalisé un diagnostic financier de l’EPIC le Pari sportif algérien sur trois ans 2019-2021. Le résultat de l’année 2021 a été négatif à hauteur de 131 millions de DA et le déficit cumulé logé dans le report à nouveau avoisine les 1,5 milliards de DA. La masse salariale en 2021 était de 211 millions de DA alors que le chiffre d’affaires était de 248 millions de DA. La valeur ajoutée de 88 millions de DA ne couvre qu’un tiers de la masse salariale! Selon l’ordonnance N°66-314 du 14 octobre 1966, le pari sportif algérien a pour mission d’organiser et d’exploiter à travers tout le territoire national les concours et pronostics sur les compétitions sportives nationales et internationales en vue de réaliser des bénéfices destinés au financement de l’équipement sportif et de l’équipement socio-culturel en faveur de la jeunesse ainsi que l’attribution de subventions aux associations sportives et de jeunesse.
Comment se porte cette activité en tunisie?
Interrogé par la radio nationale Mosaïque FM l’an dernier, Makram Chouchane, le PDG de Promosport, évaluait à 500 millions d’euros le chiffre d’affaires généré par les paris en ligne en Tunisie. La présence digitale de l’EPIC Pari sportif algérien se limite à une chétive page Facebook qui annonce les résultats du loto hebdomadaire et une chaine YouTube qui diffuse le tirage. La digitalisation et la numérisation est primordial pour cet EPIC. Ailleurs les paris et les jeux à gratter sont en ligne. La digitalisation du secteur en Tunisie a permis de générer un chiffre d’affaires qui représente 300 fois le chiffre d’affaires en Algérie alors que la population tunisienne représente un quart de la population algérienne. Nonobstant la question religieuse qui concerne tous les pays musulmans, ce secteur nécessite d’être développé par une digitalisation ou une ouverture du secteur au privé vu ses retombées fiscales et son potentiel dans le financement du sport en Algérie.

Par Chabane Assad, fondateur du cabinet Finabi

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