13/05/2024
NATIONALACTUALITE

Concertations Ministère des mines/CREA: Cap sur la relance du secteur des mines

Avec un potentiel de plus de 1.000 ressources minérales souterraines, notamment le fer, le phosphate, le zinc, l’or et le manganèse, le secteur minier en Algérie recèle des potentialités énormes. Sous exploité durant plusieurs décennies, ce secteur s’inscrit désormais au cœur de la stratégie de diversification de l’économie nationale, grâce, notamment, à la révision de son cadre législatif et au lancement de mégaprojets structurants.

C’est dans un souci de sa relance, que le ministre de l’Energie et des Mines et le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), ont présidé, mardi à Alger, une réunion de coordination, durant laquelle ils ont examiné les moyens de renforcement de la coopération pour la relance et le développement de l’activité minière en Algérie, indique un communiqué du ministère.

Lors de cette rencontre, qui s’est déroulée au siège du ministère en présence de ses cadres, de membres du CREA et de l’agence nationale des activités minières (ANAM), les deux parties ont examiné la situation actuelle de l’activité minière en Algérie, tout en mettant en lumière les capacités disponibles et les défis à relever, précise le communiqué. Les discussions ont également porté sur « la stratégie tracée et les plans adoptés pour stimuler l’investissement dans le secteur minier, notamment en ce qui concerne les études géologiques, la recherche, la prospection, l’exploitation minière et l’industrie de transformation minière, selon la même source. Beaucoup estiment que la conjoncture géopolitique internationale, marquée par des besoins de plus en plus accrus en matières premières, place le secteur des minerais et des métaux dans une position névralgique. Les ressources minières dont dispose l’Algérie sont ipso facto un atout et un levier hyper-stratégique.

Des sources à l ‘Anam expliquent que sur fond d’une véritable ruée minière, que ce soit sur l’or, l’argent, le cuivre ou les métaux plus rares, les enjeux revêtent une dimension géopolitique. Conflit en Ukraine, événements climatiques, chamboulements géopolitiques internationaux, tout cela a eu un impact indéniable sur les sociétés minières.

Ce boom, qui affecte le marché du minerai de fer, du zinc, du phosphate, du cobalt, du cuivre, du lanthane, du lithium, du palladium, du manganèse ou encore du titane, va redistribuer les cartes au niveau géopolitique. La sécurisation des approvisionnements en matières premières, dont se soucient présentement de nombreux Etats et blocs régionaux partenaires de l’Algérie, est un facteur économique décisif.

L’Algérie a le potentiel de devenir un des plus grands exportateurs de minerais métalliques, notamment pour fournir ses partenaires au sein des BRICS, bloc auquel l’Algérie est sur le point d’adhérer avec un impact économique crucial. Le partenariat s’intensifie notamment avec la Chine, premier importateur mondial de minerais.

Dans son ensemble, le domaine des mines constitue un des champs privilégiés pour le développement de l’investissement étranger direct, particulièrement parce qu’il requière à la fois une expertise technique et commerciale et le développement d’installations modernes performantes. Il se justifie donc autant comme vecteur de croissance économique que comme support de développement technologique. L’investissement direct extérieur et le développement d’un secteur privé viable constituent la clef de voute du plan d ‘action 2020/2024, établi par les pouvoirs publics. La bonne gouvernance, un cadre réglementaire prévisible et transparent, la primauté du droit et la stabilité sociale sont autant d’éléments qui créent un climat favorable à l’investissement que l’Algérie s’est attelée à mettre en place. L’attractivité du secteur minier en Algérie n’est plus à démontrer.

Aussi, en plus des ressources inestimables de son sous-sol, et fort de sa stabilité et disposant d’infrastructures assez performantes, le pays aspire à augmenter l’attractivité du secteur minier. Il convient d’ajouter que l’industrie minière est perçue comme bénéfique au pays en terme de création d’emplois. Au regard de cela, il a été procédé à la création du ministère des Mines qui relevait auparavant du ministère de l’Industrie. Dans ce sens, des efforts ont été déployés pour améliorer le cadre réglementaire sur fond de mesures incitatives, notamment dans le cadre d’une nouvelle loi modifiant la loi minière de 2014 sur les mines, comportant de nouvelles dispositions favorables comme l’extension du champ d’application à toutes les substances minérales, l’introduction de l’autorisation d’exploration de grandes superficies, ou encore en matière d’exploitation des réserves.

La révision de la législation a pour but de drainer les investissements, dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de relance du secteur des mines reposant sur 3 axes, notamment la réforme de la loi régissant l’activité minière pour attirer davantage d’investisseurs locaux et étrangers  Le deuxième axe consiste en la révision de la carte minière nationale pour plus de précision dans le recensement des richesses minières dont dispose le pays. Le troisième axe porte sur le développement des mines existantes, c’est-à-dire déjà découvertes à travers leur restructuration, organisation et gestion.

Des sources de l’Anam, assurent aussi, que dans le programme du ministère des mines, il est aussi question de favoriser la relance de la petite mine, longtemps considérée comme le parent pauvre du secteur. En effet, des efforts considérables ont été consentis pour promouvoir les activités de ce secteur. Diverses campagnes ont été menées pour une plus grande vulgarisation. Des journées nommées RMC( rencontre mines et carrières), ont lieu chaque année et permettent ainsi de prendre connaissance d’une manière actualisée des potentiels existants au niveau de chaque wilaya, et formuler des investissements pour les marchés mis en vente. Par ailleurs, selon les mêmes sources, les métaux rares sont un créneau,  qui mérite une attention particulière. En effet, et selon le service géologique américain, l’Algérie détiendrait 20% des réserves mondiales. Selon certains experts algériens, dans le domaine géologique et minier, Il existe de nombreux indices de présence de terres rares sous forme de gites minéraux. S’il se confirme que son sous-sol renferme bien des gisements exploitables et rentables de métaux rares, l’Algérie doit alors faire les bons choix.

Par Reda Hadi

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