13/05/2024
ACTUALITEFINANCE

Entreprises innovantes et startups: Lancement officiel du financement participatif

Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a annoncé, ce samedi, la mise en place d’un nouveau cadre juridique qui encourage l’émergence de sociétés innovantes et de startups. En effet, un nouveau mécanisme, «le financement participatif (crowdfunding)» a été lancé officiellement en Algérie.

Le ministre a indiqué, dans son intervention à l’ouverture  du premier colloque national de la Cosob dédié au financement participatif et le renforcement du dialogue entre les institutions financières, qu’après la publication du règlement de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (COSOB) n 23-01 du 12 avril 2023 fixant les conditions d’agrément, d’exercice et de contrôle des Conseillers en investissement participatif (CIP), «le financement participatif (Crowdfunding) est désormais encadré et la collecte de fonds via des plateformes internet est maintenant possible».

Ce nouveau mécanisme d’appui innovant permettra, via des plateformes numériques, une mise en relation directe entre les startups et les investisseurs, notamment pour les particuliers souhaitant apporter des financements, dans le but de soutenir les initiatives entrepreneuriales.

En effet, ce règlement intervient, rappelle-t-on, en application de la loi de finances complémentaire 2020 (article 45) instituant le statut de Conseiller en investissement participatif (CIP) qui a pour activité principale la création et la gestion, sur internet, de plateformes de conseil en investissement participatif et de placement de fonds du grand public, dans des projets d’investissement participatif.

Ce système, précise M. Faid,  constitue un complément important à d’autres mécanismes utilisés pour financer des projets émergents, tels que le Fonds de soutien et de développement des entreprises émergentes et les sociétés de financement d’investissement, qui sont autorisées à détenir plus de 49 % du capital de la startup.

Parmi les mesures proposées figurent la création de marques qui soutiennent le concept de « start-up » et de « projet innovant », en plus de doubler la création d’incubateurs universitaires, de formuler des lois régissant les sociétés à actions simplifiées et de créer un fonds d’investissement spécial pour financer les entreprises émergentes.

Les résultats de cette politique sont encourageants, selon les propos du ministre, dans l’émergence de milliers de startups, dont certaines ont laissé leur marque sur la scène internationale, nombre d’entre elles remportant des prix internationaux.

Ainsi, les entreprises émergentes dans le domaine des technologies financières (Fintechs), ajoute M. Faid,  «portent la responsabilité de repenser les institutions du système financier, ce qui pousse les institutions du système financier en Algérie vers la numérisation et la fourniture de services de meilleure qualité ». Cependant, face à l’émergence de ces jeunes entreprises innovantes, « les cadres juridiques encadrant leur financement doivent être adaptés pour assurer la sécurité et protéger les intérêts ».

En conclusion de cette rencontre, le ministre a appelé les institutions financières à organiser des journées d’information ciblant les acteurs de l’innovation, notamment les universités, les écoles, les start-ups et les incubateurs, dans le but de renforcer la collaboration et de développer l’écosystème des start-ups.

Par Sirine R.

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