19/04/2025
NATIONAL

La fintech et l’e-commerce en débat: Un sommet est prévu la semaine prochaine à Alger

L’Algérie qui va abriter le sommet de la fintech et de l’e-commerce qui se tiendra les 18 et 19 février à Alger, entend aborder ce sommet avec des atouts en poche.

En effet, pour les organisateurs de cet événement, c’est une opportunité que représente cette manifestation, notamment à travers plusieurs conférences, pour faire émerger les solutions adéquates au soutien de l’e-commerce générateur de devises pour le pays.

Selon les organisateurs cet événement a pour objectif principal de « participer au développement de l’activité de l’e-commerce et le paiement en ligne en Algérie ainsi que de contribuer de manière significative aux objectifs du gouvernement en la matière », car selon la même source les solutions pour faciliter l’export des entreprises algériennes seront au cœur des débats lors de cette manifestation.

De ce fait, l’Algérie aborde cet événement avec en poche des progrès certains qui ont été réalisés en la matière.

Même si des obstacles techniques doivent être ôtés, quant à la réception des devises par les startups lors d’opérations de commerce extérieur.

Certes, des problèmes persistent, mais l’Algérie a fait un bond spectaculaire dans ce domaine en quelques années.

En effet selon le dernier rapport annuel de la CNUCED sur le commerce électronique, l’Algérie a gagné 29 places dans le monde, passant de la 109 ème  à la 80 ème place.

L’Algérie fait partie des quatre pays qui ont le plus progressé, aux côtés du Brésil, du Ghana et de la République du Laos, et occupe ainsi la 4ème place en Afrique.

Qui dit e-commerce dit e-paiement

Selon le Directeur Général du Groupement d’Intérêt Economique Algérien de la monétique, les transactions de paiement sur Internet effectuées par les porteurs de cartes interbancaires (CIB) et de cartes E-dahabia d’Algérie Poste ont connu une avancée significative en 2021 atteignant  7,8 millions d’opérations, contre 4,5 millions rien qu’en 2020, soit une augmentation de 70,25 %.

Le montant total des transactions effectuées sur Internet ont atteint 11 200 milliards de dinars en 2021, contre 5,4 milliards en 2020.

De plus des économistes précisent que le développement d’internet à travers la fibre optique a permit l’explosion des sites e-commerce et des services de livraisons en Algérie

Un nouvel environnement économique unique et plutôt complexe a émergé avec l’apparition du Covid. Comme dans la plupart des pays, l’Algérie a pris des mesures préventives telles que le confinement, la distanciation sociale, la fermeture de certaines structures commerciale et bien d’autres mesures qui ont aidé au développement du commerce en ligne en Algérie.

Selon des études 44% des algériens ont fait des achats en ligne en 2022, Les résultats obtenus montrent que cette crise sanitaire est une opportunité tant attendue pour le lancement du e-commerce dans notre pays.

Un e-futur pour l’Algérie

Ces dernières années, l’Algérie a accru l’importance des technologies de l’information et de la communication. Signalons que le plus grand chantier initié dans ce sens est le projet e-Algérie sous la tutelle du Ministère du MPTIC, des programmes liés à l’utilisation des TIC dans l’administration, les écoles, les universités, la santé, la justice, etc. sont envisagés et d’autres sont mis en œuvre.

Certaines entreprises algériennes ont bien eu l’intention de regagner le domaine du e-commerce en créant des sites de qualité  Mais elles sont confrontées à des problèmes de paiements en ligne et à des aspects juridiques qu’il faut essentiellement gérer afin de bénéficier de ce mode d’échange commercial sur Internet au même titre que les autres pays du monde.

Appel à la révision du cadre fiscal et juridique

Selon les chiffres du  GIE, le nombre de TPE s’élève à 40.500 à fin août 2022. Reste que face aux contraintes rencontrées, beaucoup appelant  à la révision du cadre juridique du commerce électronique, notamment la loi 18-05 du 10 mai 2018.

L’autre préoccupation soulevée est celle portant sur le taux de 19 % de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) institué sur les opérations de commerce électronique dans le cadre de la loi de finances 2022, alors qu’il était de 9 % auparavant.

Ceux-ci affirment qu’il est devenu «urgent de procéder à la révision de ce texte de loi en tenant compte des évolutions intervenues

Et cela est d’autant plus vrai affirment certains que cette nouvelle taxe de 19 % est venu complètement à l’opposé de ce qui est réclamé à savoir la suppression d’impôts pour l’e-commerce durant trois ans afin d’inciter les commerçants et les clients à l’utilisation des moyens de paiement électronique , et ce pour éviter l’émergence d’un «marché parallèle sur Internet plus important que le marché parallèle actuel.

Par  Samir Chalabi


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