Sonatrach renforce sa présence en Libye
Le Groupe Sonatrach renforce sa présence en Libye. En marge de la deuxième édition du Sommet de l’Energie et de l’Economie tenu les 13 et 14 janvier à Tripoli, en Libye, un avenant au mémorandum d’accord a été signé avec la compagnie libyenne La National Oil Corporation (NOC) , indique le Groupe dans un communiqué.
Les PDG de la Sonatrach et la NOC, à savoir Rachid Hachichi et Farhat Omar Bengdara respectivement ont procédé également à la signature des avenants pour prolonger les périodes d’exploration au niveau des deux blocs contractuels 95/96 et 65 situés dans le bassin de Ghadamès en Libye, ajoute la même source. À travers la signature de ces accords, Sonatrach réaffirme son intérêt pour le marché de l’énergie en Libye et sa volonté de poursuive sa participation au développement du ce secteur stratgéique pour le gouvernement libyen. « En novembre dernier, Sonatrach a repris sa coopération Avec National Oil Company, son activité se situe dans la célèbre région du bassin de Ghadamès, avec ses opportunités et son potentiel prometteurs. Ceci est une affirmation de notre engagement clair en faveur du développement énergétique dans la région, et au début d’une nouvelle phase de partenariats pour Sonatrach en Libye», affirme le Pdg de Sonatrach.
En novembre dernier, le groupe pétrolier algérien, Sonatrach, a officialisé, la reprise de ses activités en Libye, après plusieurs années de suspension en raison de la situation sécuritaire et politique qui prévalait dans ce pays. L’entreprise pétrolière algérienne, rappelons-le, avait suspendu ses activités en Libye à deux reprises entre 2011 et 2012, avant de le quitter plus longuement à la fin de l’année 2014.
L’option de la reprise était évoquée déjà en 2020 par les responsables de la Sonatrach. Elle vient de se concrétiser. Ce retour de la compagnie pétrolière algérienne dans le périmètre de Ghadames, à la frontière avec la Tunisie, s’est concrétisé, selon un communiqué de l’entreprise, à l’occasion d’une visite de son P-DG, Rachid Hachichi en Libye. « Le Président Directeur Général du Groupe Sonatrach, Monsieur Rachid Hachichi a conduit une délégation de haut niveau composée de cadres dirigeants du Groupe Sonatrach lors d’une visite rendue, ce jour (mardi, 7 novembre), à la National Oil Company (Libye), à Tripoli», lit-on dans ce document.
Selon le document, «cette visite s’inscrit dans le cadre de la formalisation du processus de reprise des activités du Groupe Sonatrach en Libye, après un arrêt observé depuis plusieurs années, et permettra l’exécution des obligations contractuelles du Groupe Sonatrach dans le domaine de l’exploration, concernant les blocs « 065 » et « 96/95 » situés dans le bassin de Ghadamès ». Cette reprise de l’activité, a ajouté le communiqué, « est amorcée à la faveur de la notification officielle adressée par Sonatrach concernant la levée de l’état de force majeure » (…) et ce en réponse à l’invitation de la National Oil Corporation (Libye) adressée aux sociétés internationales opérant dans le domaine du pétrole et du gaz », a expliqué l’entreprise algérienne.
Par ailleurs, et selon Sonatrach, le sommet l’Energie et de l’Economie a été l’occasion de discuter des défis et de l’avenir du secteur énergétique en Afrique et de travailler à l’évaluation et à la mise en œuvre de l’énorme potentiel des énergies renouvelables, notamment de l’énergie solaire sur le continent africain.
Au cours de cet événement, le Président et Directeur Général, M. Rachid Hachichi, a participé à une séance de discussion sur le thème « Énergie », et évoqué, dans son discours, les défis dictés par les besoins énergétiques futurs, notamment le gaz naturel, et l’adoption des énergies renouvelables qui génèrent des gains économiques et sociaux et contribuent à réduire l’empreinte carbone. « L’importance de cet espace n’est pas à sous-estimer, étant donné les opportunités qu’il offre pour la consultation et l’échange, en particulier dans le contexte d’une demande mondiale croissante en énergie. D’ailleurs, les experts prévoient une augmentation annuelle d’environ 1% de cette demande au cours des quinze prochaines années, due à la croissance démographique, à l’expansion économique et à l’amélioration continue du niveau de vie.
Cette demande croissante s’accompagne de nouvelles exigences nécessitant une production d’énergie respectueuse de l’environnement. Bien que cela pose des défis à l’industrie de l’énergie, cela ouvre également la porte à des opportunités passionnantes dans le domaine de l’innovation et du développement durable», a déclare le Pdg de Sonatrach.
Le rôle du gaz dans la transition énergétique
Dans son intervention, Rachid Hachichi a mis en avant le rôle potentiellement du gaz dans la transition énergétique. «Le gaz naturel est considéré comme le combustible privilégié pour répondre aux besoins énergétiques croissants, tout en contribuant à la réduction de la pollution et des émissions de gaz à effet de serre», souligne-t-il. En effet, il est prévu que le gaz naturel, en raison de sa disponibilité et de son coût abordable, couvrira environ 24% de la demande mondiale d’ici 2040 et 36% d’ici 2050, surpassant ainsi le charbon et devenant la deuxième source d’énergie après le pétrole, ajoute-t-il.
La transition énergétique offre également des opportunités importantes pour les énergies renouvelables et le développement durable. «Le gaz, en tant que ressource propre, jouera un rôle crucial dans la réalisation des objectifs de réduction des émissions de carbone et dans la garantie de la sécurité énergétique. Je souligne également l’importance cruciale de partager les expériences et de promouvoir la coopération et le partenariat pour atteindre les objectifs communs».
Dans ce contexte, l’intervenant a mis en avant également l’engagement de Sonatrach pour poursuivre ses efforts, en collaboration avec ses partenaires, afin de relever les défis et assurer la prospérité de l’industrie de l’énergie dans nos pays grâce à des solutions innovantes et responsables. «Dans la continuité de ses engagements, Sonatrach agit comme une institution résolument tournée vers l’avenir, pour faire face à différents défis, en améliorant en permanence ses performances et l’élever au niveau des références standards internationales, afin d’assurer la sécurité des ressources énergétiques pour le pays et satisfaction des besoins de la population en fournissant une énergie sans émissions moins de carbone, favorisant le développement des énergies renouvelables, et contribuant notamment au développement du pays», conclut-il.
Par Sirine R