Taxe foncière, impôt sur la fortune….Protocole d’accord entre la DGDN et la DGI
Les entités affiliés au ministère des Finances se digitalisent et renforcent la coopération entre elles. C’est le cas de la Direction générale des Impôts (DGI) et la direction générale du domaine national (DGDN). Un protocole d’accord portant sur la coopération et l’échange d’informations, a été signé, mardi à Alger, par la DG des impôts, Amel Abdelatif, et le Directeur Général du Domaine national, Abderrahmane Kheddi.
Présent à cette cérémonie, le ministre des Finances, Laaziz Faid, a expliqué que « cet accord s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des engagements du président de la République, relatifs à la numérisation du secteur financier».
Ainsi, ajoute-t-il qu’en application des instructions du Premier ministre, visant à consacrer l’exploitation des données cadastrales comme référentiel pour l’établissement de la taxe foncière, de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) et de l’impôt sur la fortune (ISF).
Il a précisé que l’accord permettra à l’administration fiscale de bénéficier des premiers services numériques de la DGDN en termes d’échange d’informations et de données cadastrales».
Les clauses de l’accord prévoient « la définition des modalités d’échange des données cadastrales, qui serviront de référentiel dans l’opération de calcul de l’assiette fiscale de la taxe foncière, de la TEOM et de l’IFS », a-t-il expliqué.
Les deux établissements ont commencé à développer un système électronique pour l’échange d’informations et de données cadastrales. La DGDN a mis à la disposition des services extérieurs de la DGI, en l’occurrence les centres régionaux d’informations et documentation d’Alger, de Constantine et d’Oran, des fichiers de données cadastrales de wilayas.
Le traitement des données par les centres a permis d’utiliser les informations nécessaires pour l’établissement de la taxe foncière et la TEOM, a-t-il dit, avant d’ajouter, à ce propos, que « cette opération se veut une première étape dans le processus de coopération entre les deux directions générales à même d’élargir l’assiette fiscale, et partant, augmenter le niveau du recouvrement fiscal, ce qui mènera inéluctablement à l’augmentation des recettes des communes».
L’objectif tracé par les services du ministère des finances, c’est de parvenir à court terme à assurer les salaires de fonctionnaires par la fiscalité ordinaire et les dépenses de fonctionnement à moyen terme. «Il faut consentir de gros efforts pour remédier à cette situation à court terme et parvenir, à moyen terme, à couvrir les dépenses de fonctionnement», avait il dit, en invitant ainsi à renforcer les opérations de contrôle et de collecte de l’impôt et, par la même, améliorer le pouvoir d’achat des fonctionnaires. Il est à rappeler que la DGI est soumise à un contrat de performance et de l’efficacité.
Par ailleurs, et à cette occasion, le ministre a indiqué que dans le cadre de la poursuite de l’application du programme de numérisation de l’administration fiscale, six Centres de proximité des impôts dotés du système « Jibayatic », ont été officiellement lancés et mis en service au niveau des wilayas de Saida, Mascara, Tissemsilt, Naâma, Bejaïa et d’Ain Témouchent.
A ce titre, le ministre a estimé que la signature de cet accord, aujourd’hui, souligne « la détermination et l’intérêt des Pouvoirs publics en vue de concrétiser les principes de numérisation nationale et de gestion participative des institutions de l’Etat, en vue de la mise en œuvre du programme d’action du gouvernement dans le domaine de la numérisation du secteur des Finances ».
Il a appelé tous les cadres du ministère des Finances à consentir « davantage d’efforts et à mobiliser l’ensemble des énergies en vue de réaliser, dans les meilleurs délais, l’objectif d’une administration financière moderne qui offre des prestations de qualité aux opérateurs, aux partenaires et aux citoyens, en général».
Par Sirine R