Plusieurs projets lancés en 2024: Le secteur minier affiche de belles performances
Le Groupe minier Sonarem clôture l’année 2024 sur une performance remarquable avec 200 millions de dollars d’exportations, confirmant la montée en puissance du secteur minier dans la diversification de l’économie nationale. Dans un entretien exclusif à l’APS, le PDG du Groupe, Belkacem Soltani, dresse un bilan positif tout en dévoilant les perspectives ambitieuses pour 2025.
Contacté par nos soins, le Directeur General de l’Orgm, affiche aussi son optimisme et assure que le plan d’action (2020-2024) initié par les pouvoirs publics en vue de redynamiser le secteur de la mine et lui permettre de faire fructifier, significativement, la croissance nationale commence à porter ses fruits. On peut donc dire, sans trop d’exagération, que c’est par le truchement du potentiel minier que l’Algérie s’émancipera, doucement mais sûrement, de sa dépendance aux hydrocarbures, et c’est bel et bien en cette année 2024, qui a vu le projet de l’élaboration de la cartographie minière nationale, que ce plan d’action sort du cadre purement théorique et virtuel pour se transformer en réalité concrète qui fera du bien aux caisses de l’Etat.
Résumant cette situation, le premier responsable de la Sonarem explique à nos confrères que les exportations de phosphate dominent largement le portefeuille du groupe avec 193 millions de dollars, témoignant du potentiel considérable de cette ressource stratégique. Cette performance s’inscrit dans la stratégie présidentielle visant à réduire la dépendance aux importations minérales tout en développant les exportations hors hydrocarbures.
L’année 2025 s’annonce prometteuse avec plusieurs projets structurants en cours. À Constantine, une nouvelle usine de production de carbonate de calcium fin verra le jour dans la région de Bounouara, créant des emplois directs et améliorant la qualité des produits dérivés. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de développement du capital humain et de modernisation technologique.
Le programme d’exploration minière, lancé en 2021 et comptant 26 projets, a révélé des ressources insoupçonnées à forte valeur ajoutée. Les découvertes incluent des gisements de feldspath, de lithium et d’uranium, ainsi que diverses pierres rares, élargissant considérablement le potentiel minier du pays. Le secteur de l’or connaît également une dynamique positive. L’exploitation traditionnelle a permis de produire 351 kg entre 2022 et décembre 2024, avec 46 licences d’exploitation délivrées en 2024. La relance prochaine des mines industrielles de Tirek et Amsmissa à Tamanrasset, après une décennie d’arrêt, devrait considérablement augmenter la production nationale.
Les grands projets structurants avancent à un rythme soutenu. La mine de fer de Gara Djebilet(Tindouf), le complexe phosphatier intégré de Bled El-Hadba (Tébessa) et la mine de zinc et de plomb de Tala Hamza-Amizour (Béjaïa) progressent conformément aux objectifs fixés.
L’ouverture aux investissements étrangers se concrétise avec plusieurs manifestations d’intérêt de sociétés internationales. Des entreprises chinoises, malaisiennes, belges et indonésiennes ont déjà présenté des offres d’investissement, témoignant de l’attractivité croissante du secteur minier algérien. La stratégie 2025 du Groupe met l’accent sur le développement des compétences, avec un important volet formation pour maîtriser les nouvelles technologies. Cette approche vise à préparer le secteur aux défis futurs tout en maximisant la valorisation des ressources minières nationales.
Ces résultats encourageants reflètent la transformation progressive du secteur minier algérien, qui s’impose comme un pilier de la diversification économique. Les projets en cours et les perspectives de développement laissent présager une contribution croissante aux exportations hors hydrocarbures, conformément aux objectifs fixés par les plus hautes autorités du pays.
Par Réda Hadi