16/09/2024
ACTUALITEFINANCE

Banque d’Algérie: Ce que dit son nouveau rapport

«Le fort ralentissement de l’inflation, le taux de croissance appréciable du PIB, les excédents de la balance des paiements pour la seconde année consécutive, l’accumulation accrue des réserves de change, la croissance appréciable des crédits à l’économie et la solidité, la solvabilité et la rentabilité du secteur bancaire sont autant d’indicateurs qui témoignent des bons résultats de l’économie nationale…»

C’est ce qu’indique en substance la banque d’Algérie (BA) à travers son nouveau rapport annuel retraçant les évolutions économiques et monétaires du pays durant l’exercice écoulé. Ainsi, en termes d’activité économique, la BA souligne qu’après la forte récession de 2020 (-5%) en plein contexte de pandémie mondiale de Covid-19, l’Algérie a enregistré des taux de croissance appréciables en 2021, 2022 et 2023, respectivement de 3,8%, de 3,6% et de 4,1%. Des taux qui traduisent un «rapide rétablissement de l’économie algérienne, d’autant plus que le taux de croissance réel enregistré en 2023 (4,1%) est le plus élevé de toute la période 2015-2023», note le rapport. Cette accélération du rythme de la croissance économique est principalement due au secteur d’activité des industries extractives, qui a généré, au titre de l’exercice écoulé, «17% de la valeur ajoutée brute globale de l’économie algérienne, occupant ainsi le premier rang», selon la banque centrale.

Un matelas de devises de près de 69 milliards $

En termes d’équilibres financiers extérieurs, indique le rapport, «l’important excédent du solde global de la balance des paiements enregistré en 2022 ainsi que celui de moindre ampleur constaté en 2023 ont permis la reconstruction du stock des réserves officielles de change (or monétaire non compris)». Celles-ci ont ainsi atteint 60,944 milliards de dollars à fin 2022 et 68,988 milliards de dollars à fin 2023, tandis que l’encours de la dette extérieure globale de l’Algérie s’est relativement stabilisé passant de 3,036 milliards de dollars à fin 2022 à 3,186 milliards à fin 2023. «Ne représentant que près de 1% du PIB, cet encours témoigne de la faible exposition de l’Algérie aux différents risques associés à l’endettement extérieur», précise l’institution monétaire, en soulignant que «le solde global de la balance des paiements a enregistré en 2023 son deuxième excédent consécutif après huit années de déficits continus entre 2014 et 2021». Un excédent qui s’est néanmoins «fortement contracté, passant de 18,468 milliards de dollars en 2022 à 6,347 milliards de dollars en 2023», est-il relevé dans le même rapport.

RN

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