Continuité de l’activité après l’Aïd el Fitr: La tutelle met en garde les commerçants
Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations met en garde les commerçants sur le non respect de la continuité de l’activité après l’Aïd El Fitr. Des sanctions sévères seront infligées aux contrevenants allant jusqu’à la fermeture du commerce pour une durée d’un mois et des amendes entre 30 000 DA à 200 000 DA.
« Jusqu’à la, nous n’avons pas connu de problème pour la permanence de l’aïd, mais nous avons constaté une réticence en matière de reprise de l’activité après la fête», a indiqué Samy Kolli, directeur général de la régulation et de l’organisation des marchés au ministère du Commerce. Beaucoup de commerces restent fermés juste après la fête de l’aïd, pour plusieurs jours allant jusqu’à une semaine. Une situation qui pénalise les consommateurs notamment dans les grandes villes, ou l’approvisionnement en denrées alimentaires et autres services deviennent très difficile. Parfois, le consommateur est contraint d’effectuer plusieurs déplacements d’une localité à une autre afin de faire ses emplettes.
Face à cette situation, le ministère du Commerce compte mettre de l’ordre, en encadrant les congés, toutes les fêtes légales et arrêts techniques des usines. Un nouveau dispositif se trouve au niveau du secrétariat du gouvernement, indique Kolli.
Cette nouvelle réglementation vise à instaurer une certaine discipline dans l’activité commerciale et en finir avec les fermetures anarchiques. Par ailleurs, le même responsable a fait savoir qu’un total de 50817 commerces sont appelés à assurer les traditionnelles permanences commerciales durant les fêtes de Aid El Fitr. Pour assurer la disponibilité du pain, la quasi-totalité des boulangers sont de permanence. « 6372 sur les 8500 en activité, avec le concours de certaines boulangeries industrielles qui vont ouvrir des points de vents dans les grandes agglomérations et les nouvelles villes où il n’y a pas assez de boulangers », explique le responsable, dans l’Invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne.
« 27987 épiceries et vendeurs de fruits et légumes sont mobilisés, ainsi que 463 unités de production dont, 133 laiteries et 290 minoteries », précise Samy Kolli.
Le responsable lance un appel aux Walis pour viser les programmes d’approvisionnement qui sont éligibles à la compensation des frais de transport vers le Sud, notamment les nouvelles wilayas : « il faut aller jusqu’aux frontières, jusqu’à Tin Zawatine ou In Guezzam et aujourd’hui, nous commençons à maitriser la distribution de ces produits de première nécessité. »
Un nouveau cadre réglementaire pour le commerce du gros et détail
S’agissant de l’activité commerciale, Samy Kolli, directeur général de la régulation et de l’organisation des marchés au ministère du Commerce, qui s’exprimait sur les ondes de la radio nationale « Chaîne III », a annoncé qu’un nouveau cadre réglementaire sera bientôt en vigueur. Il y aura l’introduction de la notion de Centrales d’achats. « Aujourd’hui, il faut différencier entre l’achat professionnel et achat domestique. C’est anormal qu’un restaurateur achète 100 bidons d’huiles de table chez un détaillant. Le professionnel doit avoir un espace spécial», précise-t-il en faisant savoir que le texte de loi est finalisé. Ces centrales d’achats sont une de marché de gros mieux encadré et transparent.
Ce nouveau règlement apportera une nouvelle organisation à la grande distribution qui fait défaut actuellement. Il est d’ailleurs, la source des perturbations que connaît le marché notamment durant les fêtes religieuses.
En lançant un appel pour les investisseurs nationaux et étrangers à investir dans le créneau de la grande distribution, Samy Kolli a fait savoir que des discutions sont engagées avec des internationaux pour s’implanter dans notre pays en partenariat avec des opérateurs algériens. Beaucoup de surprises sont attendues dans les prochains mois, conclut-il.
Par Sirine R