16/09/2024
ACTUALITENATIONAL

Développement local: Un nouveau découpage administratif s’impose

Un nouveau découpage administratif s’impose avec acuité. L’organisation actuelle n’est plus adaptée à la réalité socioéconomique du pays. C’est ce que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a affirmé à l’occasion de la visite de travail et d’inspection, qu’il a effectuée mercredi dernier dans la wilaya de Tizi-Ouzou.

Dans un documentaire diffusé samedi soir, le chef de l’Etat a précisé que l’état du développement à travers les différentes wilayas du pays nécessite de trouver un équilibre entre les communes rurales et urbaines  pour consacrer le principe de la pratique démocratique.

 Tebboune a évoqué, à ce propos, le cas de certaines communes qui accusent un déficit financier. Afin d’y remédier, «le redécoupage administratif est une nécessité inéluctable», a-t-il souligné.

Pour le chef de l’Etat, « la démocratie commence par la commune, d’où la nécessité d’ouvrir le dossier du découpage administratif, sinon nous allons encore perdre du temps», a-t-il insisté. Et d’ajouter : «les promesses et les programmes présentés par les candidats aux élections locales se heurtent souvent à une réalité différente. Il faut y remédier ». Indiquant que le dossier du découpage administratif est priorité, le Président Tebboune a assuré que les codes communal et de wilaya garantiront l’équilibre requis entre les communes rurales et urbains, consacrant ainsi le principe du développement à travers toutes les wilayas du pays. «Le développement est un droit pour chaque citoyen algérien, mais sa mise en œuvre effective et la concrétisation de l’objectif escompté nécessitent des études approfondies», a-t-il affirmé. Et de rappeler, à ce propos, «les expériences de projets mort-nés qu’on a été obligés de convertir», appelant à «laisser les techniciens faire leur travail et de solliciter leur avis sur la faisabilité ou non des projets». En clair, un nouveau découpage administratif interviendra dans les prochains mois après la révision des codes de la commune et de la wilaya.

Un projet de loi a été élaboré visant à conférer aux assemblées locales «une majorité stable et consacrera une amélioration de la situation des élus en fonction de la responsabilité dont ils sont investis».

Les nouveaux codes instaureront une meilleure transparence en matière de dépenses publiques et mettront en avant les larges possibilités dont dispose l’Assemblée pour contrôler ces dépenses. Le projet de loi prévoit de grands changements, notamment dans le mode de l’élection du président de l’APC, des prérogatives des assemblées locales, de leur fonctionnement et de la gestion des affaires de la collectivité.  Sur un autre registre, le président de l’APC, suggère le nouveau texte, doit résider dans la commune qu’il gère. Autre point: le retrait de confiance. Actuellement, deux tiers des membres de l’assemblée locale peuvent retirer confiance au maire. Selon le nouveau texte, «Le retrait de confiance au président de l’APC est décidé par 4/5 des membres de l’Assemblée».

La nouvelle mouture limite à quatre le nombre de sessions ordinaires par année. «L’APC se réunit en session ordinaire quatre fois par an à la demande du président, d’un tiers de ses membres ou du wali», souligne le nouveau code communal. «La tenue de sessions extraordinaires est soumise à l’aval du wali», précise encore le texte de loi. Le nouveau code oblige les élus à consulter le mouvement associatif, les notables et les compétences locales. «La procédure de consultation sera définie par voie réglementaire». Le texte prévoit également la création d’une police communale qui sera sous l’autorité du maire. Et en cas de besoin, le maire peut faire appel à la police et la Gendarmerie nationale. Autre nouveauté: les secrétaires généraux des APC sont nommés par décret présidentiel. «Le secrétaire général gère toute l’administration sous l’autorité du maire.

Par ailleurs, le président de la République a en outre souligné que l’Algérie «s’oriente vers l’économie de marché». «Dans les années 1980 et 1990, l’Etat a jeté les bases d’un investissement centralisé, mais aujourd’hui nous nous orientons vers l’économie libre, où l’investisseur joue un rôle central et où l’Etat l’accompagne en réunissant les conditions idoines et en levant les obstacles bureaucratiques», a-t-il expliqué. «Nous avons ouvert la voie aux Algériens pour qu’ils contribuent au développement et chaque citoyen peut investir dans son pays en toute sérénité. Nous avons réalisé ce qui ne l’a pas été pendant vingt (20) ans», s’est-il réjoui.

Au sujet de l’allocation accordée aux femmes au foyer, le président de la République a précisé qu’«elle participe de la Solidarité nationale» et qu’«elle contribue à améliorer la situation matérielle de cette catégorie». Le documentaire de la Télévision algérienne est également revenu sur les principales étapes de la visite du président de la République dans la wilaya de Tizi Ouzou et l’inauguration de plusieurs projets de développement. Le président de la République a rappelé, à cet égard, que l’inauguration du stade Défunt Moudjahid Hocine-Aït Ahmed intervenait «après 14 ans d’attente» et «une phase de gestion lamentable».

Par Sirine R/Agence

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