Finances: Le PLF 2024 adopté par l’APN
L’Assemblée populaire nationale (APN) a adopté mardi, à la majorité, le projet de loi de finances pour l’exercice 2024 (PLF2024), lequel prévoit des dépenses de plus de 15.275 milliards (Mds) de DA, dont 18% destinées à l’investissement public. Le vote s’est déroulé en séance plénière présidée par M. Brahim Boughali, président de l’APN, en présence du ministre des Finances, Laaziz Faid et des membres du gouvernement.
Le ministre des finances a indiqué, dans une allocution prononcée à l’issue du vote, que ce texte devrait permettre « une stabilité de la situation économique du pays », d’autant plus que l’on enregistre depuis quelque temps une « amélioration significative dans tous les indicateurs macroéconomiques, grâce aux mesures prises par les pouvoirs publics sur les plans économique et social ».
Il a affirmé que les augmentations des dépenses budgétaires décidées au profit de certaines entreprises et autres départements ministériels s’expliquent par « la nécessité de prendre en charge ce qui reste comme dépenses en matière de hausse des salaires, d’investissement publics à l’échelle nationale, de lutte contre la fraude et l’évasion fiscale, l’élargissement de l’assiette fiscale, le renforcement du pouvoir d’achat des citoyens et la généralisation de la numérisation».
Pour sa part, le président de l’APN, Brahim Boughali, a rappelé que l’économie nationale continue à subir les conséquences de l’instabilité économique qui prévaut à l’échelle internationale, précisant à titre indicatif qu’il n’est plus possible de maitriser la hausse des prix des produits sur le marché mondial. D’où l’intervention des pouvoirs publics qui s’est avérée nécessaire, afin de préserver le pouvoir d’achat des citoyens, à travers la revalorisation des salaires, des retraites et des diverses allocations.
Ce nouveau texte de loi, rappelle-t-on, a été élaboré dans le cadre de la mise en œuvre du cadrage budgétaire à moyen terme (2024-2026), et prévoit des recettes de 9.105,3 milliards de DA, dont 3.512,3 milliards de DA de recettes pour la fiscalité pétrolière.
Quant aux dépenses en 2024, elles s’élèveront à 15.292,47 milliards de DA pour les autorisations d’engagement et 15.275,28 milliards de DA pour les crédits de paiement.
Le budget de l’Etat pour l’année 2024 est réparti, selon la nature des dépenses, sur les dépenses dédiées aux personnels, de l’ordre de 5.155,67 milliards de DA, dépenses de gestion des services 632,87 milliards de DA, dépenses d’investissement estimées à 2.894,58 milliards de DA d’autorisation d’engagement et 2.809,36 milliards de DA de crédits de paiement.
S’agissant du nouveau programme d’investissement public, l’enveloppe budgétaire prévue pour l’année 2024 dédiée aux nouvelles opérations est estimée à 2.405,33 milliards de DA d’autorisation d’engagement et 1.356,57 milliards de DA de crédits de paiement.
Par ailleurs, les affectations prévues pour l’année 2024 à la réévaluation des opérations en cours de réalisation ont atteint 489,25 milliards de DA d’autorisation d’engagement et 396,82 milliards de DA de crédits de paiement.
Le PLF 2024 prévoit une croissance économique de 4,2%. Il a été élaboré sur la base d’un prix référentiel du prix du baril du pétrole de 60 dollars durant la période 2024-2026, et 70 dollars pour le prix estimatif du baril de pétrole brut. Les exportations de biens devraient s’élever à 49,8 milliards USD en 2024, tandis que les importations devraient augmenter de 7,1% par rapport aux prévisions de clôture de 2023 et atteindront 43,5 milliards USD.
Ainsi, la balance commerciale enregistrera un excédant entre 2024 et 2026 pour atteindre 6,3 milliards USD en 2024, 2,9 milliards USD et 4,2 milliards USD en 2025 et 2026. Le texte a prévu plusieurs mesures législatives visant principalement à préserver le pouvoir d’achat du citoyen, le soutien à l’investissement, et la facilitation et la numérisation des procédures fiscales.
Concernant les mesures prises pour soutenir l’investissement et l’économie nationale, le PLF 2024 a prévu la suppression de la Taxe sur l’activité professionnelle conformément aux instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, outre des incitations fiscales proposées pour plusieurs activités.
Par S R/agence