Hydrocarbure: Sept nouvelles compagnies investissent en Algérie
L’investissement dans le domaine des hydrocarbures prend des couleurs. Depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les hydrocarbures en 2019, plusieurs contrats ont été signés entre le groupe pétro-gazier (Sonatrach) et des compagnies étrangères, marquant ainsi, l’arrivé de nouvelles sociétés pétrolières sur le marché algérien.
Selon le président de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT), Mourad Beldjehem, sept sociétés pétrolières vont investir le marché algérien pour la première fois, citant, entre autres, Texon Oil Suède, Exon&Chevron (USA) et Nidad d’Arabie saoudite.
S’exprimant lors d’une conférence de presse animée hier mardi, au deuxième jour du Salon NAPEC 2024 qui se poursuit à Oran, l’intervenant a précisé que « Sonatrach a actuellement 12 contrats de négociation avec des compagnies pétrolières internationales pour accroître la production, dont sept contrats pour de nouvelles sociétés qui investiront pour la première fois en Algérie (entreprises américaines, suédoises et saoudiennes) », ajoutant qu’un treizième accords a été signé «aujourd’hui (hier NDLR), en signant un protocole d’accord avec Occidental Petroleum Company.
« Il s’agit de contrats en hydrocarbures à conclure sous l’égide de la loi 19/13 promulguée dans le cadre de la promotion de l’investissement et dont le premier objectif est d’attirer les investisseurs dans le domaine de l’exploration d’hydrocarbures », a –t-il déclaré.
Ladite loi, explique l’intervenant, prévoit des négociations directes ou des « Bid rounds », sous les auspices de Sonatrach qui travaille en étroite collaboration avec les compagnies pétrolières intéressées par cet appel d’offre. Le président d’Alnaft a souligné que « la nouvelle loi sur les hydrocarbures a contribué à faciliter le processus d’attraction des investissements étrangers, grâce au système fiscal stimulant introduit par la nouvelle législation». «Les objectifs stratégiques résident dans l’augmentation des capacités de production et la reconstitution des réserves d’hydrocarbures en Algérie, et cela ne se fera pas sans investissements.
Amélioration de l’attractivité de l’investissement en Algérie
Dans le cadre de la promotion minière et d’hydrocarbures, l’Algérie a officiellement lancé, lundi, un appel à concurrences. Et de préciser qu’« il y a douze contrats en négociation dont sept viennent des compagnies internationales en énergie, arrivant pour la première fois en Algérie ». Ceci témoigne sur l’amélioration de l’attractivité de l’investissement en Algérie.
Cet engouement traduit par 12 négociations de contrats est, selon Beldjehem, « un signe fort de l’attractivité de notre contractuel et notre régime fiscal, classé, actuellement, un des meilleurs en Afrique en termes d’attractivité », sachant qu’il y a une grande concurrence en « Bid round ».
Ces contrats, dit le directeur d’Alnaft, « couvrent essentiellement, le partage de production, de concession ou des contrats de service à risques ». La stratégie d’Alnaft travaille, selon lui, « sur le lancement de contrats à concurrences de Bid round, suivant une feuille de route d’un appel chaque an ».
« Nous avons un portefeuille qui comprend 17 opportunités finalisées et prêtes au lancement », annonce-t-il, indiquant que « le lancement se fait à la demande des compagnies pétrolières après plusieurs réunions de consultation, exigeant de la visibilité pour une concurrence loyale ».
Augmenter la production
La meilleure manière d’augmenter nos capacités est de faire des découvertes de gisements nouveaux et les explorer. « Nous avons six opportunités ouvertes à concurrence, pour le renouvellement des réserves, en On-Shore, pouvant ramener, à moyen terme, jusqu’à 20 milliards de mètres cubes/an », révèle-t-il. Ainsi, enjoint-il, et pour les champs matures, la stratégie d’Alnaft recourt à des compagnies spécialisées qui maitrisent le travail d’aller au fond des réserves et faire le maximum de récupération.
Concernant l’exploration en Off-shore , le président d’Alnaft, « l’Agence a mis un budget de 12 millions de dollars pour faire de la prospection et de nouvelles études en Off-shore. Les premiers résultats sont prometteurs », estime-t-il, et montrent des indices positifs qui nous encouragent à proposer des opportunités en Off-shore. Et d’annoncer que « d’ici à 2026 nous lancerons des appels d’offres ». Par ailleurs, il souligne que « ces compagnies opératrices nous aident au transfert technologique au niveau des gisements ».
De notre envoyé spécial Reda Hadi