13/09/2024
ACTUALITEFINANCE

La dette extérieure de l’Algérie inférieure à 1% du PIB

Grâce aux mesures prises par le gouvernement durant ces quatre dernières années, notamment avec la maitrise des importations, l’encours de la dette extérieure globale de l’Algérie s’est relativement stabilisé passant de 3,036 milliards de dollars à fin 2022 à 3,186 milliards de dollars à fin 2023. C’est ce que la Banque d’Algérie (BA) a indiqué dans son rapport annuel sur l’évolution économique et monétaire  de 2023, rendu public récemment.

Ne représentant que près de 1% du PIB à fin 2023, cet encours témoigne de la faible exposition de l’Algérie aux différents risques associés à l’endettement extérieur, affirme-t-elle.  Par maturité, l’encours de la dette extérieure à moyen et long termes a légèrement reculé (-19 millions de dollars) pour afficher 1,273 milliard de dollars à fin décembre 2023 contre 1,292 milliard de dollars à la même période de l’année précédente. Cette évolution est la résultante de la conjugaison des trois éléments suivants. il s’agit, selon la  BA, des remboursements en principal pour un montant de 173 millions de dollars au cours de l’année 2023; des mobilisations, au cours de l’année 2023, pour un montant de 137 millions de dollars et une revalorisation à la hausse de l’encours de la dette pour un montant de 17 millions de dollars suite à la dépréciation du dollar, en 2023, face à certaines monnaies de détention de la dette extérieure, notamment l’euro.

S’agissant de la structure de cette dette extérieure à moyen et long termes, à fin 2023, selle e caractérise par la prédominance de la dette publique avec un encours de 991 millions de dollars (830 millions au titre des crédits multilatéraux et 161 millions de dollars au titre des crédits bilatéraux) contre 282 millions de dollars par la dette privée.

Par types de crédits, la dette extérieure à moyen et long termes est composée essentiellement de crédits multilatéraux qui affichent, à fin 2023, un encours de 830 millions de dollars contre 862 millions de dollars à fin 2022, représentant ainsi 65 % de la dette extérieure à moyen et long termes, ajoute la même source. Cet encours des crédits multilatéraux représente le restant dû d’un emprunt effectué par l’Algérie, en 2016, auprès de la Banque Africaine de Développement.

Représentant 22 % de la dette extérieure à moyen et long termes, l’encours des crédits financiers a atteint 282 millions de dollars à fin 2023 contre 240 millions de dollars à fin 2022. L’essentiel de ces crédits est constitué d’avances en trésorerie accordées par les sociétés mères non résidentes à leurs filiales en Algérie (258 millions de dollars à fin 2023). Les crédits bilatéraux, quant à eux, ont baissé passant de 191 millions de dollars à fin 2022 à 161 millions de dollars en 2023. Leur part dans la dette extérieure à moyen et long termes est de 13 % à fin 2023, détaille-t-elle.

Par devises, la dette extérieure à moyen et long termes, à fin 2023 est libellée à hauteur de 78 % en euro et de 20 % en dollar américain contre 2 % pour les autres monnaies étrangères. En outre, 99,6 % de cette dette extérieure à moyen et long termes est contractée à taux fixe (un taux d’intérêt moyen de 1,7 %) contre 0,4 % souscrite à taux variables. Par pays, les crédits bilatéraux sont contractés, essentiellement, auprès de la Chine, de la France et de l’Italie avec des parts respectives de 34 %, 32 % et 19 %. En phase avec le faible niveau de la dette extérieure, depuis sa forte réduction au cours de la seconde moitié des années 2000, le service de la dette extérieure à moyen et long termes a atteint 189 millions de dollars contre 165 millions de dollars une année auparavant.

Ce service de la dette, en 2023, est composé de remboursement du principal pour une valeur de 173 millions de dollars et de paiement d’intérêts à hauteur de 17 millions de dollars. Pour rappel, ce service dépassait le milliard de dollars avant 2009. En conséquence, le ratio du service de la dette extérieure à moyen et long terme rapporté aux exportations de biens et services s’établit à 0,32 % en 2023 contre 0,24 % en 2022, après avoir atteint 59 % en 1999. « Ce très faible niveau du ratio de service de la dette extérieure confirme la très bonne soutenabilité de la dette à moyen et long termes», souligne la BA. S’agissant de l’encours de la dette extérieure à court terme, il a légèrement augmenté (+169 millions de dollars) pour afficher 1,913 milliard de dollars à fin décembre 2023 contre 1,744 milliard de dollars à la même période de l’année précédente. Cette évolution est la conséquence de l’effet conjugué des trois facteurs suivants, à savoir des remboursements en principal pour un montant de 3,205 milliards de dollars au cours de l’année 2023 ; des mobilisations, au cours de l’année 2023, pour un montant de 3,351 milliards de dollars et une revalorisation à la hausse de l’encours de la dette pour un montant de 23 millions de dollars suite à la dépréciation du dollar, en 2023, face à certaines monnaies de détention de la dette extérieure, notamment l’euro. Cette dette extérieure à court terme est libellée, essentiellement, en dollar américain (58 %) et en euro (41 %).

Par Selma R.

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