18/04/2025
ACTUALITENATIONAL

L’accélération de la numérisation, une priorité

L’accélération et la généralisation du processus de numérisation a, encore une fois, été au menu du Conseil des ministres de dimanche, constituant ainsi l’une des priorités du président de la République, pour inscrire résolument le pays dans la modernité, la transparence et bannissement de la bureaucratie.

En 2024, le gouvernement algérien se trouve confronté à une série de défis économiques et sociaux importants, nécessitant des réponses stratégiques et innovantes. L’Algérie doit accélérer sa transformation numérique. Cela implique non seulement l’adoption de technologies avancées dans les secteurs public et privé, mais aussi la modernisation de l’administration publique pour rendre les services gouvernementaux plus efficaces et accessibles.

Pour M Abderrahmane Hadef, consultant et expert en géo-économie, qui s’est exprimé chez nos confrères de la radio nationale, de nos jours, la numérisation est le plus important levier de croissance dans le monde.

Cependant, seuls les pays disposant des moyens d’investissement peuvent y accéder, car cela implique de se doter de tout le hardware, infrastructures et équipements nécessaires, d’où la fracture numérique entre les pays développés et certains pays du sud, qui reste béante. «On ne peut aujourd’hui envisager l’avenir sans l’intégration des nouvelles technologies de l’information avec ces deux dimensions : la data et l’intelligence artificielle » souligne-t-il.

Actuellement, le gouvernement travaille sur deux dimensions à savoir la généralisation du numérique au niveau des institutions et administrations publiques et également l’émergence d’une économie numérique. Durant ces quatre dernières années, l’Algérie a investi massivement dans le développement des infrastructures de bases et l’amélioration de la connectivité d’internet. Selon les chiffres officiels, pas moins d’un million d’abonnés à la fibre optique, une technologie nécessaire pour le trafic rapide et fluide des données.

L’Algérie est l’un des rares pays africain ayant atteint ce niveau dans la vitesse d’internet, permettant de soutenir l’introduction de nouvelles technologies telles que la  5G, l’internet à haut débit et l’émergence d’une forte économie numérique.  Les grandes puissances de l’économie mondiale investissent passivement dans l’économie numérique. En se basant sur un rapport de la Banque mondiale, l’expert Hadef a fait savoir que le numérique représente quelque 25 000 milliards de dollars dans l’économie mondiale et que dans l’économie de la Chine, il représente 40% de son économie.

Des chiffres qui enseignent sur la nécessité à l’Algérie de passer à la vitesse supérieure pour la concrétisation de la stratégie nationale de la numérisation et tirer profit d’un véritable levier de croissance. Le numérique est un levier de performance en mesure de pousser les secteurs économiques tels que l’industrie, l’agriculture le tourisme  pour plus de performance mais aussi pour avoir un secteur numérique à part entière qui doit participer au minimum à 10% PIB national qui va nous donner comme 25 milliards de dollars émanant de l’économie numérique», souligne-t-il, en recommandant de mettre en place des un système agile pour pouvoir suivre la cadence du numérique et être en diapason de  ce que ce fait ailleurs.

Par ailleurs, l’Algérie, dans sa stratégie de transformation numérique, est appelée à accorder une grande importance à l’industrie de Data (industrie, sécurisation etc). Actuellement 90% de data est importée, déplore Hadef, appelant à l’investissement dans cette industrie dont les ingrédients de sa réussite en Algérie sont réunis, notamment la disponibilité de l’énergie à prix bas

Aussi, la généralisation de la numérisation à tous les secteurs gouvernementaux, de manière unifiée, est un impératif, selon le président de la République. Après les réformes institutionnelles opérées, avec la création du Haut-commissariat à la numérisation, place à l’instauration d’une démarche globale et cohérente pour mener à bien le chantier de la numérisation, à travers l’adoption d’une stratégie nationale pour ce faire. C’est dans cette démarche que s’inscrit l’orientation du président de la République et que le projet de la transformation numérique de l’ensemble des secteurs et services publics est un impératif et non un choix.

Une démarche unifiée dans ce processus de transformation numérique est préconisée par le président de la République. C’est de la sorte et non autrement que devrait se faire cette transformation.

2024, une année de transformation numérique et de réformes économiques

C’est du moins le but avoué du Président Tebboune. En effet les avancées enregistrées par l’Algérie dans le cadre de la transformation numérique sont une réalité. Et en cela, l’institution du numéro d’identification nationale unique (NIM) qui est désormais élargi à tous les secteurs et toutes les institutions, alors qu’il était auparavant destiné à l’Etat civil uniquement, est une avancée majeure.

L’Algérie s’est engagée dans la voie de la numérisation d’une manière irréversible, car l’Autorité supérieure de la numérisation s’apprête à introduire une loi innovante sur la numérisation.

Celle-ci a été jugée par des spécialistes, comme apte à réglementer efficacement le processus de transformation numérique. Il faut souligner que 2024 sera marquée par une réforme bancaire profonde, en ligne avec les directives du Président. Cette réforme, avec la nouvelle loi monétaire et bancaire, est envisagée comme l’une des réformes majeures pour l’Algérie. L’Algérie n’a d’autre choix que d’aller au plus vite vers la transformation numérique de l’ensemble des secteurs.

Gage de transparence et surtout un élément important dans la régulation de l’économie nationale, la numérisation est appelée à être généralisée à tous les secteurs. C’est surtout la nécessité d’aller vite dans la transformation numérique et de travailler d’une manière unifiée qui ont été soulignés par le président de la République lors du dernier Conseil des ministres dimanche. Celui-ci a mis en avant l’importance de l’activation de la réforme administrative pour lutter contre la bureaucratie, frein majeur au développement.

Par Réda Hadi

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