Le CNESE lance le débat sur la transition énergétique
«L’énergie solaire : une source alternative à forte valeur ajoutée»
Le Conseil National Économique, Social et Environnemental (CNESE), a organisé, à Alger, et en collaboration avec le Commissariat aux Energies Renouvelables et à l’Efficacité Energétique (CEREFE), un séminaire sur le thème «L’énergie solaire : une source alternative à forte valeur ajoutée».
Ce séminaire a été une occasion pour les participants d’explorer le potentiel des énergies renouvelables, en particulier de l’énergie solaire, en tant que source alternative de grande valeur pour le pays, et à sensibiliser davantage l’opinion publique à l’importance de l’énergie solaire et à encourager la participation active de tous les acteurs concernés
Dans son intervention Mme MADDI Hassina, Directrice d’études au CNESE, a fait savoir que « L’Algérie dispose de ressources énergétiques fossiles appréciables, mais également d’un potentiel considérable en énergies renouvelables, notamment à travers le solaire qui sont illimitées contrairement aux hydrocarbures».
En effet, les travaux réalisés par le Centre de Développement des Energies Renouvelables (CDER), en termes d’évaluation des gisements des sources renouvelables, ont montré que « l’Algérie recèle un énorme potentiel aussi bien solaire qu’éolien, géothermique ou biomasse, lui permettant d’étendre ses infrastructures d’énergie solaire et de disposer d’un atout supplémentaire pour renforcer sa sécurité énergétique ».
Ainsi, la durée d’ensoleillement sur la quasi-totalité du territoire national « dépasse les 2000 heures annuellement et peut atteindre les 3900 heures dans les Hauts Plateaux et le Sahara. L’Irradiation Horizontale Globale (IGH) est estimée à près de 1700 KWh/m2/an au Nord et 2263 KWh/m2/an au Sud du pays ».
Les Pouvoirs Publics « ont mis en place un programme de développement des énergies renouvelables qui vise à installer 1 000 MW annuellement, à travers la réalisation de centrales solaires photovoltaïques, en vue d’atteindre 15 000 MW à l’horizon 2035 ».
Ce programme permet « d’augmenter les capacités d’exploitation des énergies renouvelables, tout en renforçant la part des énergies propres dans le mix énergétique national et l’adoption de la nouvelle approche algérienne, avec des effets positifs tant économique à travers la création d’emplois durables et l’émergence d’un tissu industriel local qu’environnemental et climatique, dont la réduction de la pollution et des émissions de gaz à effet de serre ».
Par conséquent, la diversification du mix énergétique « constitue l’un des enjeux majeurs de la transition énergétique en Algérie, ce qui permettrait de mieux gérer les ressources non renouvelables et de maîtriser la demande interne en énergie ».
A cet effet, relève l’intervenante, « l’Algérie doit consentir des efforts pour prolonger durablement son indépendance énergétique et générer ainsi une dynamique de développement économique dans le pays ». Aujourd’hui, le gaz naturel représente la principale source d’énergie en Algérie avec un taux de 65% du mix énergétique, tandis que le pétrole ne représente que 35%.
« L’augmentation de la consommation nationale, liée, principalement, à la croissance démographique, ainsi que l’affaiblissement des ressources fossiles, a incité les Pouvoirs Publics à engager une stratégie de développement des énergies renouvelables axée notamment sur l’énergie solaire, dont l’Algérie dispose d’un important gisement, considéré comme l’un des plus importants au Monde », souligne Mme Madi. A cet effet, «la production de l’énergie électrique à travers l’énergie solaire, permettrait à l’Algérie d’atteindre une production annuelle de plus 2 TWh pour une capacité installée de 1 GWc (Giga Watt Crête), d’économiser d’environ 549 millions de mètres cubes de gaz et d’éviter l’émission d’un (01) million de tonnes de carbone (CO2) ; ce qui permettra d’économiser des quantités importantes de gaz naturel et de dégager des quantités supplémentaires à l’exportation ».
Synthèse S T.