18/05/2025
ACTUENERGIE

Prix des bruts arabes en avril 2025: Le Sahara Blend s’est distingué par sa résilience

En avril 2025, les prix des bruts arabes ont connu une baisse généralisée, tant sur le plan mensuel qu’annuel, dans un contexte de tensions commerciales et de ralentissement anticipé de la demande mondiale. Pourtant, au cœur de cette tendance baissière, le brut algérien, connu sous le nom de Sahara Blend, a affiché une résilience notable, se plaçant parmi les références pétrolières les moins touchées du monde arabe au cours du mois.

Selon les données publiées par la plateforme spécialisée « Attaqa.net », le Sahara Blend n’a reculé que de 4,89 dollars par baril par rapport au mois précédent, pour atteindre un prix moyen de 74,32 dollars en avril. Ce recul, bien que réel, est resté plus contenu que celui observé pour la plupart des autres bruts régionaux. Seul le brut libyen Es-Sidr a fait mieux, avec une baisse mensuelle plus faible encore, de 4,19 dollars. À titre de comparaison, le brut irakien Basrah Medium a enregistré la chute mensuelle la plus importante, avec un repli de 5,2 dollars par baril, tandis que les références mondiales telles que le Brent et le WTI ont également connu des baisses similaires, avoisinant les 5 dollars.

Cette performance mensuelle relativement stable du Sahara Blend contraste toutefois avec la tendance annuelle. Depuis le début de l’année jusqu’à la fin avril, le brut algérien a enregistré une baisse cumulée de 12,1 dollars par baril par rapport à la même période de 2024. Il s’agit là de l’une des baisses les plus marquées dans le monde arabe, à égalité avec le brut libyen. Toutefois, malgré cette correction sur douze mois, le Sahara Blend reste l’un des bruts les plus valorisés de la région. Avec un prix moyen de 74,32 dollars, il se positionne juste derrière l’Arab Light saoudien (76,62 dollars), le brut d’exportation koweïtien (76,08 dollars) et le Murban émirati (74,63 dollars).

Ce classement conforte la place du brut algérien dans les échanges pétroliers régionaux. Il confirme que, même en période de repli généralisé, le Sahara Blend conserve une valeur marchande compétitive, probablement en raison de sa qualité et de la stabilité relative des exportations algériennes. À l’échelle globale, le panier de l’OPEP a vu son prix moyen chuter à 68,98 dollars en avril contre 74 dollars en mars, et la moyenne pour les quatre premiers mois de l’année s’établit à 74,82 dollars, contre 83,67 dollars un an plus tôt.

Les baisses ont également touché les bruts arabes hors OPEP, comme ceux d’Oman et de Dubaï, dont les prix ont reculé respectivement de 9,08 et 8,51 dollars sur un an. Dans ce contexte volatil, la relative stabilité du Sahara Blend en avril témoigne d’un certain équilibre entre offre et demande pour le brut algérien, et souligne la capacité de l’Algérie à maintenir un positionnement solide sur les marchés énergétiques, en dépit des secousses économiques mondiales.

Par M. A.

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