11/03/2025
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Projets ferroviaires d’envergure: Tebboune ordonne leur accélération

Si l’Algérie lorgne vers le Nord pour s’émanciper des hydrocarbures et diversifier son économie, elle garde toutefois ses racines en Afrique et entend, dans le cadre de la ZLECAF entre autres, assurer le développement de ses exportations. Pour ce faire, rien de mieux que le transport ferroviaire. Le Président Tebboune s’est enquis des projets ferroviaires en cours et a ordonné le lancement immédiat de la concrétisation du projet de la ligne ferroviaire reliant Laghouat à Tamanrasset, ainsi que de la ligne El Meniaa – Timimoun – Adrar.

Lors de ce conseil, le Président a donc ordonné le lancement immédiat de la concrétisation du projet de la ligne ferroviaire reliant Laghouat à Tamanrasset, et de la ligne El Meniaa – Timimoun – Adrar, en raison de leur extrême importance stratégique pour l’économie nationale, ainsi que pour la dimension sociale de l’Algérie, qui a amorcé une dynamique de développement pionnière avec un impact national, continental et international.

En effet l’Algérie  s’est lancée dans un programme de transport ferroviaire, aussi ambitieux qu’inédit puisque ceux-ci outre sa fonction sociale, le rail est le moyen le plus sur  et le moins cher pour relier un point à un autre. Le président est conscient de l’importance que représente le chemin de fer pour relier les populations, dans son point de vue social  et économique. En résumé le développement du rail de l’engagement de Tebboune à moderniser l’infrastructure du pays.

En effet, ce programme ambitieux a pour objectif de renforcer la compétitivité nationale, d’améliorer l’infrastructure de transport et de soutenir la croissance économique, tant au niveau régional qu’international. Il comprend d’importants investissements destinés à l’acquisition de nouveaux équipements ferroviaires, à la réhabilitation des infrastructures existantes et à l’extension du réseau, en particulier dans le sud du pays et les régions minières stratégiques.

D’ailleurs sur ce sujet, Mahfoudh Kaoubi, sur les ondes de la Radio Algérienne, a affirmé que le rail est l’un des éléments qui rentrent dans la chaine logistique indispensable à toute opération de développement économique, notant que le secteur accuse un important retard dans la réalisation d’infrastructures en matière de lignes ferroviaires et portuaires.

Evoquant l’architecture, mise en place par les pouvoirs publics, dans la dynamique du développement économique de par l’industrie d’extraction de minerais et la distance séparant les sites d’extraction et les sites de transformation, l’intervenant soutient que « les lignes de chemins de fer en réalisation sont indispensables pour la viabilité des projets à l’instar de l’axe reliant Tindouf à Gara Djebilet. »

Dan e contexte, l’un des volets principaux du programme de Tebboune , est l’achat de nouveaux équipements ferroviaires. Un montant de 378 milliards de DA, soit environ 3 milliards de dollars, a été alloué pour l’acquisition de ces équipements, avec un financement progressif validé par les autorités.

Parallèlement, un programme de réhabilitation et de maintenance des infrastructures existantes, incluant la rénovation des lignes ferroviaires et des installations connexes, est en cours, avec un budget de 41 milliards de dinars (environ 300 millions de dollars). Actuellement, le réseau ferroviaire algérien s’étend sur 4.722 kilomètres, mais il devrait atteindre 6.500 kilomètres à la fin de ce programme. L’objectif à long terme est de porter ce réseau à 15.000 kilomètres d’ici 2030, faisant de l’Algérie le pays avec le plus grand réseau ferroviaire d’Afrique et du monde arabe.

Parmi les projets phares figurent la ligne reliant Alger à la frontière du Niger, sur 2,439 kilomètres, et celle entre Oran et la frontière malienne, sur 2,480 kilomètres. Parmi les projets les plus stratégiques, la ligne ferroviaire reliant le site minier de Gara Djebilet au reste du réseau national occupe une place centrale. Ce projet de 950 kilomètres vise à transporter le minerai de fer extrait de ce site vers les complexes sidérurgiques du nord du pays. D’un montant de 700 milliards de dinars (environ 5,2 milliards de dollars), il devrait être achevé d’’ici 2026 et représenter un moteur essentiel pour l’industrie sidérurgique algérienne. Il permettra à l’Algérie de réduire sa dépendance aux importations et de renforcer ses exportations de minerais, avec des revenus estimés entre 10 et 14 milliards de dollars par an, dès 2026.

Par Réda Hadi 

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