19/04/2025
NATIONAL

Sans une stratégie de cyber-sécurité: La digitalisation serait «obsolète»

La transformation digitale commence par la mise en place d’une stratégie nationale de cyber-sécurité. Avec 2,5 quintillions d’octets de données générées quotidiennement dans le monde, notre production de données, sans une stratégie de leur protection permanente, est une démarche extrêmement périlleuse, voire totalement «obsolète».

Néanmoins c’est que l’expert en transformation digitale et en cybersécurité, également directeur de la stratégie chez Ayrad, M. Djallal Bouabdellah, a indiqué hier lors de son passage sur les ondes de la radio nationale « Chaîne III ». M. Bouabdellah a expliqué tout de go que dans l’élan de l’indispensable digitalisation tous azimuts, l’aspect de sécurisation est un facteur clé de succès de ladite démarche.        

Partant du postulat que la souveraineté numérique passe par la protection des données, la digitalisation ne peut se concevoir sans les indispensables facteurs de réussite, explique l’invité de la Radio. Ceci au regard notamment, du nombre croissant des cyberattaques menées ces deux dernières années contre l’Algérie. 

En clair, « il ne suffit pas de produire de contenus si on ne sait pas les protéger. Protection oui, mais d’abord l’anticipation du risque cybernétique par la prévention. Et pour cause. Les données deviennent une source de richesse, de par leur exploitation tous azimuts, notamment chez les plus grands constructeurs technologiques dans le monde, à savoir les GAFAM (Google, Aple, Facebook, Amazon, Microsoft) », détaille-t-il.

A noter que le foisonnement de données produites à l’échelle mondiale va remarquablement crescendo, avec les « 90% qui ont été créées ces deux dernières années », précise M. Bouabdellah.  

Il fait savoir que « chaque minute, on crée plus de 57 000 publications images, 100 heures de vidéos en ligne, 2,8 millions de publications sur les réseaux sociaux, plus de 2,5 millions de requêtes de recherches web. Nous ne sommes plus à l’ère de données mais à celle du big data », ajoute M. Bouabdellah. 

L’exploitation de nos données s’apparente en effet à de « l’espionnage à grande échelle, paradoxalement, autorisé par nous-mêmes »,car, fait-il remarquer, « dès on s’inscrit sur un espace très souvent, sinon toujours, sans lire les conditions d’utilisation, et en cliquant sur ‘j’accepte’, nous autorisons par ce geste ces entreprises à accéder et à exploiter nos données ».

Par Sirine R

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