08/12/2024
FOIRE/SALON

SILA 2024: Conférence à Alger sur l’Industrie du livre et l’économie culturelle

Une conférence sur l’industrie du livre, la dynamique entrepreneuriale et les besoins culturels de la communauté algérienne établie à l’étranger, a été animée, mardi à Alger, par des académiciens-universitaires et des éditeurs, qui ont dressé un état des lieux sur la situation du livre en Algérie. Accueillie à la grande salle de conférence à la société algérienne des foires et exportations (Safex), cette rencontre a été organisée par le Syndicat national des éditeurs de livres (SNEL), en présence de son président, Ahmed Madi, dans le cadre du 27e Salon international du livre d’Alger et en célébration du 70e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale. Animées par le docteur en économie et député à l’Assemblée populaire nationale Abdelkader Berriche, l’enseignant chercheur et expert en économie à l’université de Médéa Omar Haroun, l’écrivain-journaliste Boualem Ramdani, et le président de la Commission de l’édition et de diffusion au Centre national du livre Yasser Abou Yahia Meziane, les interventions ont été focalisées sur l’analyse des différentes étapes intervenant dans la chaine de production du livre. Ainsi, pour le docteur en économie Abdelkader Berriche, qui a intitulé son intervention, « la réalité économique de l’industrie du livre en Algérie », a abordé la question des « facteurs dominants dans l’industrie du livre, soumis aux règles du marché car considéré comme un produit économique et commercial. Rappelant que le livre était un « réceptacle d’idées qui agissent sur la société », M. Berriche a souligné l’importance de « définir un cadre moral et juridique » qui puisse garantir la « sécurité intellectuelle » en Algérie, de même pour la production des livres qui doit évoluer dans un cadre légal et sain. Se basant sur des analyses comparatives, l’enseignant chercheur et expert en économie à l’université de Médéa, Omar Haroun a d’abord soulevé le problème de l’imprimerie traditionnelle qui n’arrive plus, selon lui, à rivaliser avec les livres en version électronique, une situation qui met, a-t-il dit, l’existence du livre en péril. M. Omar Haroun a évoqué, entre autres sujets, celui de l’adaptation cinématographique des œuvres littéraires qui constitue en soi un exemple d’économie culturelle réussi qui assure, a-t-il martelé, des entrées d’argent conséquentes pour le pays qui se sera ainsi engagé dans une relation « gagnant-gagnant » avec l’auteur et son producteur.

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