25/05/2025
INTERNATIONAL

Turquie: La banque centrale maintient son taux directeur inchangé à 50%

Le gouverneur de la Banque centrale turque, FatihKarahan (au centre), fait un geste lors de son discours lors de la première réunion de l’année à Ankara, le 8 février 2024.

L’institution espère une baisse de l’inflation «grâce à la modération de la demande intérieure» et une «désinflation» au second semestre de 2024

«L’orientation monétaire restrictive sera maintenue jusqu’à ce qu’un déclin significatif et durable de la tendance de l’inflation mensuelle soit observé», a dit la banque

La banque centrale turque a maintenu pour le deuxième mois consécutif, son principal taux directeur inchangé à 50% malgré les « pressions inflationnistes » qu’elle assure « surveiller de près ».

« Compte tenu des effets décalés du resserrement monétaire, le comité a décidé de maintenir le taux directeur inchangé, mais a réaffirmé qu’il restait très attentif aux risques inflationnistes », a-t-elle affirmé dans un communiqué.

L’institution espère une baisse de l’inflation « grâce à la modération de la demande intérieure » et une « désinflation » au second semestre de 2024.

« L’orientation monétaire restrictive sera maintenue jusqu’à ce qu’un déclin significatif et durable de la tendance de l’inflation mensuelle soit observé », a ajouté la banque.

En mars, la banque centrale turque avait relevé son taux de 5 points, une décision justifiée par une envolée des prix à la consommation au-delà des attentes, à près de 70% sur un an.

L’institution avait relevé son taux directeur de 8,5 à 45% entre juin et janvier, sans pouvoir, pour l’heure, endiguer l’inflation, alimentée par la dévaluation quasi continue de la livre turque.

Le président RecepTayyipErdogan s’est toujours montré hostile aux taux d’intérêt élevés qu’il juge contraires à l’islam, mais l’envolée des prix à la consommation – 69,8 % en avril sur les douze derniers mois, selon les statistiques officielles contestées – l’a contraint a accepter le retour à une politique monétaire plus orthodoxe.

Cette flambée des prix est vue par les analystes comme la raison majeure de la débâcle du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) du président turc aux élections locales organisées fin mars.

Un groupe d’économistes turcs indépendants (Enag) estime l’inflation à plus de 124% sur un an en avril, en hausse de 5 points sur un mois.

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