06/01/2025
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Avancement du projet de la route transsaharienne: Le rôle majeur de l’Algérie souligné

Le projet de la route transsaharienne, un corridor stratégique reliant six pays africains, est une initiative ambitieuse visant à favoriser l’intégration régionale et à stimuler les échanges économiques entre les nations du continent.

Bien que l’infrastructure soit quasiment achevée, des défis demeurent pour en maximiser l’utilisation et l’impact économique. Dans ce contexte, l’Algérie a joué un rôle central, tant dans la construction de l’infrastructure que dans la mobilisation des financements nécessaires. Mohamed Ayadi, Secrétaire général du comité de liaison de la route transsaharienne, examine l’avancement du projet, les défis rencontrés, ainsi que les propositions pour en optimiser la valorisation. Lors d’une intervention sur la « Chaîne III » de la radio nationale, Mohamed Ayadi a souligné que le projet avance à grands pas, avec un taux de réalisation global dépassant les 90 %, atteignant même 97 % selon la Banque africaine de développement. Ce corridor, reliant six pays (l’Algérie, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Tchad et la Tunisie) s’étend sur environ 9 400 kilomètres. L’objectif principal de cette initiative est de promouvoir l’intégration régionale, de réduire l’enclavement et de stimuler les échanges économiques entre les pays concernés. Pour financer les travaux, chaque pays a contribué en fonction de ses capacités : l’Algérie et le Nigeria ont financé une partie du projet sur fonds propres, tandis que d’autres nations ont sollicité des financements internationaux.

D’après Mohamed Ayadi, l’Algérie, en particulier, a joué un rôle moteur dans la réalisation de ce projet. Il précise que, en plus de sa contribution à la construction de l’infrastructure, l’Algérie a activement travaillé à la mobilisation de financements internationaux. Le pays organise également des rencontres annuelles à Alger pour suivre l’avancement du projet, un engagement qui témoigne de son rôle de leader dans cette initiative régionale. Toutefois, bien que l’infrastructure soit en place, plusieurs défis demeurent, notamment en matière de valorisation des échanges commerciaux entre les pays concernés. Les échanges restent insuffisants, et des problèmes financiers et administratifs entravent l’entretien et la gestion des infrastructures, particulièrement dans les pays du Sahel. De plus, la diversification des infrastructures, notamment le développement de lignes ferroviaires, demeure une priorité. Ces infrastructures complémentaires au réseau routier faciliteraient les échanges et contribueraient à la réduction des coûts. Pour surmonter ces défis, plusieurs propositions ont été avancées. Une étude approfondie doit être réalisée pour identifier les potentialités économiques propres à chaque pays. Il est également essentiel de mettre en place des mécanismes facilitant les échanges commerciaux, notamment à travers des réformes réglementaires et une implication renforcée des secteurs privés. Le projet pourrait également bénéficier d’une collaboration accrue avec des institutions continentales telles que l’ASLECAF et le NEPAD, afin de l’intégrer dans une vision plus large du développement africain.

« L’Algérie a joué un rôle moteur dans la réalisation de ce projet. En plus de sa contribution à la construction de l’infrastructure, le pays a activement travaillé à la mobilisation de financements internationaux. Nous organisons également des rencontres annuelles à Alger pour suivre l’avancement du projet, un engagement qui témoigne de notre rôle de leader dans cette initiative régionale. Bien que l’infrastructure soit en place, plusieurs défis demeurent, notamment en matière de valorisation des échanges commerciaux et de gestion des infrastructures dans les pays du Sahel », a-t-conclu.

Par Mourad A.

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