Création de coopératives de pêche: Plus de 400 demandes enregistrées depuis 2022
Le secteur de la pêche est en pleine évolution. Le ministre de la pêche et des productions halieutiques a annoncé depuis la wilaya de Boumerdes que son secteur a enregistré depuis 2022 plus de 400 demandes au niveau national pour la création de coopératives introduites par des professionnels de la pêche et de l’aquaculture.
Ces 400 demandes, actuellement en cours d’agrément au niveau local (wilayas), ont été enregistrées depuis la promulgation, en novembre 2022, du décret exécutif 22-405 relatif aux coopératives de la pêche et/ou de l’aquaculture, a précisé le ministre lors d’un échange avec les professionnels du secteur au niveau des ports de Cap Djenet et Zemmouri.
Au cours de cette visite le ministre a invité les artisans du secteur à coordonner avec son département ministériel pour la création du plus grand nombre possible de coopératives professionnelles en vue d’ «encadrer tous les professionnels et artisans du domaine, compte tenu de l’importance de cette démarche dans le processus d’organisation du secteur».
Celui-ci a expliqué que «Ces coopératives qui peuvent compter de 5 à 9 membres permettront d’organiser le secteur, de régler la problématique de commercialisation des produits de la pêche et de l’aquaculture, et de faciliter l’acquisition et l’importation du matériel et des équipements nécessaires à ces activités».
Avec ce nombre important de création de coopératives, certains observateurs, soulignent l’importance de la formation dans le secteur pour acquérir les compétences et les techniques permettant d’améliorer le rendement et la production.
En ce sens le ministre a rappelé que « l’Etat œuvre à l’amélioration des conditions sociales des professionnels, à travers notamment l’ouverture de bureaux de la Sécurité sociale».
Avec ces nouvelles accréditations, le secteur de la pèche ne peut que mieux contribuer à diversifier les apports protéiniques du citoyen. Des experts économistes espèrent, pour leurs parts, que faute de précisions quant aux zones de pêche ciblées, qu’il n’y ait pas de surpêche dans certaines zones, car cela entrainerait un déséquilibre écologique, qui affecterait la production.
D’autres parts, ces experts mettent en exergue la qualité de la formation. Pour eux, il est important de l’adapter aux nouvelles technologies. Le cursus doit comprendre des modules de météorologie, de techniques radars. De même que les pouvoirs publics doivent mettre en place des brigades spécialisées qui veilleront au respect du cahier de charge, et que les poissons péchés, correspondent aux normes du calibrage autorisé.
Et de préciser que de nos jours, nos marins pécheurs, exploitent tous les produits de la mer, sans exclusive aucune, et rejettent ce qui ne leur sied pas, et parfois même selon certains, toute une production pour alimenter la spéculation et tenir la barre des prix haute. Et en cela, la brigade de contrôle aura un rôle essentiel à jouer. La politique du secteur halieutique est majeure pour les pouvoirs publics.
Car au cours de cette visite, le ministre a rappelé que cette visite s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action du gouvernement dans son volet lié à l’aquaculture, rappelant que cette filière qui contribue au développement de l’économie nationale a connu l’entrée en exploitation de 17 fermes aquacoles à travers neufs wilayas côtières.
Le ministre a fait état également de l’élevage, bientôt, de plus de 5 millions d’unités de petit poisson, ce qui devrait augmenter la productivité de la filière aquacole à plus 13.000 tonnes à l’horizon 2024.
Concernant l’exportation des différents produits halieutiques, le ministre a indiqué que son département ministériel coordonnait avec les autres secteurs pour faciliter aux opérateurs les démarches administratives et l’obtention des différentes autorisations à travers une commission technique intersectorielle.
Des sources expliquent que tout est mis en œuvre, à commencer par la législation et les moyens y afférents, pour rendre ce secteur attractif et performant.
Par Reda Hadi