Promotion des exportations hors-hydrocarbures: L’Algérie renforce sa stratégie
Le Premier ministre, a procédé à l’installation du Conseil national consultatif pour la promotion des exportations. Un organe qui accompagne les efforts de l’Etat pour encourager et sensibiliser les opérateurs économiques à s’orienter davantage vers l’exportation et l’accès aux marchés étrangers.
La cérémonie d’installation s’est déroulée en présence de plusieurs membres du Gouvernement et du président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE). Le gouvernement ne cache pas ses ambitions de placer haut le produit algérien. Pour les pouvoirs publics, il ne s’agit pas que de placer des produits algériens sur ces marchés mais également «booster» la compétitivité des produits de biens et services algériens sur le marché international.
Dans cette vision, il est question d’une stratégie du renforcement des exportations de tous les produits algériens en mettant en place différents dispositifs d’encouragement qui pourront accélérer la course vers les exportations hors hydrocarbures.
Dans son allocution lors de cette installation, le Premier ministre a affirmé que cet organe consultatif constituait «un mécanisme institutionnel de haut niveau», qui représente une «station charnière, reflétant la cadence effrénée que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a voulu donner aux efforts déployés à même de relever le défi de la promotion des exportations hors hydrocarbures, l’un des grands chantiers de la profonde réforme de l’économie nationale, qu’il s’est engagé à réaliser dans son programme».
Pour lui, ces efforts ont permis d’enregistrer, ces trois dernières années, des résultats «brillants» en termes de valeur des exportations hors hydrocarbures, en dépit de la crise sanitaire mondiale qui a largement perturbé l’activité économique mondiale et créé d’importantes perturbations dans les chaînes de valeur et d’approvisionnement ainsi que sur les marchés mondiaux, notamment sur les marchés des matières premières de large consommation.
Ces exploits économiques sont accompagnés par le retour en force de l’Algérie sur la scène diplomatique, des exploits qui s’inscrivent dans le cadre de la démarche de l’Algérie visant à reprendre la place qui lui sied dans le concert des nations, sa place naturelle parmi les grands pays, grâce à son emplacement stratégique comme portail reliant l’Europe à l’Afrique, et à ses ressources naturelles et richesses humaines importantes, a –t-il affirmé. L’exportation est le point nodal de la politique économique de l’Algérie.
Pour preuve , lors de la première édition de la «médaille d’honneur de l’exportation» 14 entreprises algériennes ont placé très haut la barre de leurs ambitions en termes d’exportations d’ici à 2029 après avoir réalisé des résultats positifs dans des opérations d’exportations durant la période allant de 2020 à 2022.
Ainsi, le savoir-faire et l’ambition des entreprises algériennes qui ont atteint une bonne maturité dans la fabrication des produits «made in algeria» ambitionnent d’accroître leurs exportations avec des centaines de millions de dollars d’ici vers 2029 dans divers secteurs, matériaux de constructions, appareils électroniques, électroménagers et pneumatiques, mines de phosphate, le verre flotté, les équipements médicaux et hospitaliers , le cuir, l’huile d’olive, et les dattes qui sont exportés à travers plusieurs pays étrangers.
Ainsi l’installation du Conseil national consultatif pour la promotion des exportations permettra également la concrétisation du processus de réforme et de modernisation de la finance publique et un espace de réflexion et d’échange de vues pour atteindre les objectifs de développement économique et accroître l’efficacité fiscale qui vise à renforcer le système fiscal et à améliorer la gestion de la fiscalité
Passant en revue les missions confiées à cet organe consultatif, le Premier ministre a précisé qu’il était chargé principalement de la détermination et de l’évaluation de la stratégie nationale en matière d’exportation, ainsi que la supervision de sa concrétisation.
Concernant les mesures adoptées visant la mise en œuvre d’une politique commerciale adaptée à l’économie mondiale, M. Benabderrahmane a souligné l’importance d’adhérer aux zones de libre échange continentales et régionales, ainsi que celles avec les pays voisins, avec l’adoption d’une approche «basée sur l’anticipation, qui sert les intérêts économiques du pays, et garantit la création de nouveaux marchés pour le produit national», qui aura pour effet le renforcement des capacités en matière de transport et de logistique, ainsi que l’ouverture de nouvelles lignes aériennes et maritimes, permettant ainsi la réhabilitation et la réforme de la gestion des ports, des aéroports, ainsi que des entreprises nationales de transport aérien et maritime avec l’amélioration de leurs capacités.
Le Premier ministre a, en outre, affirmé que le Gouvernement travaillait d’arrache-pied pour la finalisation du dossier concernant l’ouverture de succursales de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur «ALGEX» au niveau de plusieurs pays africains, dans le but de «promouvoir et de faire connaitre le produit national, et ce, en application des directives du président de la République».
Le CNCPE a pour mission de «contribuer à définir les objectifs et la stratégie de développement des exportations et de proposer toute mesure de nature institutionnelle, législative ou réglementaire pour faciliter le développement des exportations hors hydrocarbures».
Par Reda Hadi